JNC AN

Après l’attentat de Nice, nous sommes tous légitimement inquiets.

Après le massacre perpétré à Nice, je suis comme les Français très inquiet.
Les risques d’attentats demeurent et semblent même changer de nature. En effet, si Daesh continue d’organiser des équipes de tueurs, il s’attache aussi dorénavant à encourager l’action individuelle. Peu importe pour lui que des individus psychologiquement perturbés se revendiquent de son idéologie, que des délinquants sans foi ni loi épousent ses thèses. Pour lui, il n’y a qu’une seule chose qui compte, semer la mort. D’ailleurs, Daesh n’a pas revendiqué le massacre de Nice, il a félicité son auteur et a récupéré son action après coup. C’est une nouvelle méthode visant à démultiplier les actes meurtriers.

La deuxième raison de mon inquiétude, c’est la tension qui augmente dans le pays suite à la succession d’attaques. Elle risque d’entraîner le délitement de la communauté nationale avec le développement du communautarisme, voire pire de violences inter-communautaires. C’est un objectif poursuivi par Daesch pour déstabiliser notre pays.

Dans ce contexte, je regrette le cynisme politicien auquel se livrent les leaders de droite. Visiblement, ils préparent leurs primaires et la future présidentielle. Alain Juppé, lui même, a succombé à cette course à l’échalote. Dès le lendemain de l’attentat de Nice, il désigne le responsable : le gouvernement jugé laxiste. Mais pourquoi cette attitude d’un homme que l’on dit raisonnable ? En vérité, c’est simple et affligeant : Alain Juppé « court » derrière Nicolas Sarkozy qui lui même court après Marine Le Pen. L’ancien chef de l’Etat quant à lui est visiblement prêt à tous les mensonges pour reconquérir le pouvoir. Et il ne manque pas de toupet lorsqu’il fustige l’insuffisance des moyens déployés par les autorités pour assurer la sécurité des manifestations publiques. C’est pourtant lui qui a supprimé, lorsqu’il était Président de la République, des milliers de postes dans l’armée, la police et la gendarmerie, et c’est le gouvernement actuel qui les a rétablis. Dans sa prestation télévisée il a franchi un nouveau cap dans la démagogie. Il nous parle de guerre et ajoute « ce sont eux ou nous ». Mais qui est ce « eux »? On peut redouter – d’autant qu’il nous y a habitué – que pour Mr Sarkozy il s’agisse des musulmans de France. Il sait que cela provoque du trouble, il fait sciemment un amalgame dangereux. C’est irresponsable.

Au final, aujourd’hui, j’ai voté sans la moindre hésitation la prorogation de l’état d’urgence. Je préférerais qu’il n’en soit plus question, cela signifierait qu’il n’y a plus de risques terroristes. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Bien-sûr, l’état d’urgence ne peut garantir l’arrêt des attaques terroristes. Néanmoins, je le crois aujourd’hui indispensable.

A la place qui est la mienne, je veillerai à ce qu’il ne conduise pas à des excès préjudiciables à la qualité de notre démocratie dont je pense, pour l’heure, qu’il ne la menace pas.

Une déclaration à retrouver sur le site www.jncarpentier.fr

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Commentaires

Une réponse

  1. Merci ! Très bonne analyse !! Nous savons tous que le risque zéro n’existe pas !!! Argument très rassurant, sécurisant, mais mes amis musulans « se terrent » un ami musulman m’a dit hier : c’est à nous musulmans de descendre dans la rue !qui peut prendre la tête ? Malek ??

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