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Grèce : Sans enthousiasme, je vote un accord qui évite une crise européenne plus grave !

JNC24102012-290x166C’est sans enthousiasme que j’ai voté pour le protocole d’accord entre la Grèce et les autres pays européens pour une nouvelle aide à la Grèce. Je tiens à souligner l’action de François Hollande pour son rôle de médiateur face à une Allemagne intransigeante. Je félicite également Alexis Tsipras pour son courage et sa persévérance. Tous les deux, avec leur sensibilité différente, ont œuvré pour l’intérêt général.
Néanmoins, cet accord s’est fait dans la douleur. Il demeure malheureusement très dur socialement pour les Grecs même si la dette publique grecque est restructurée. Pour autant, comme le rappelle Alexis Tsipras, cet accord, qu’il a signé, permet « d’éviter le pire ». D’ailleurs les Grecs, d’après les récents sondages, continuent à lui faire confiance.
De même, dans le contexte politique et social d’aujourd’hui en Europe, cet accord évite le saut dans l’inconnu pour tous les pays européens qu’aurait entrainé un décrochage de la Grèce de la zone euro avec sans doute une situation bien plus difficile pour les populations grecque et européennes.
Comme beaucoup, je considère que cet accord, s’il est utile immédiatement, ne règle rien sur le fond. Il ne garantit pas l’amélioration de la situation économique de la Grèce ni de celle des autres pays de l’union européenne qui subissent la logique dogmatique de la Troïka.
Cet épisode de la « crise grecque » révèle une crise bien plus profonde. Une crise européenne. Non pas simplement une crise « économique et financière » comme veulent nous l’expliquer les experts de tous bords mais bien une crise politique. La question qui nous est posée est : quelle Europe voulons-nous ?
Il faut remettre beaucoup de choses à plat dans cette Europe qui privilégie bien trop l’orthodoxie libérale et la finance. La « crise grecque » doit permettre de rediscuter du sens de l’union européenne. Pour moi, son but doit être double : l’amélioration des conditions de vie des Européens et le développement de la paix et de la solidarité.
Il est urgent de relancer le projet européen. Il nous faut nous unir pour l’Europe. Une Europe humaniste, progressiste. Une Europe qui soit celle des peuples plutôt que celle des marchés financiers.

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