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Vote de la censure par les communistes : une « faute majeure » pour Robert Hue

robert-hue-pcf_pics_390 L’ex-patron du PC Robert Hue dénonce la dérive gauchiste d’une partie de la majorité, à l’occasion du blocage autour de la loi Macron, et appelle la gauche à l’unité. Surtout quand, dit-il, le FN marque tant points.

Ancien secrétaire général puis président du parti communiste, aujourd’hui sénateur du Val d’Oise et président du Mouvement des progressistes, Robert Hue tient pour une « faute majeure » la décision des députés communistes membres du Front de gauche d’appeler à voter la motion de censure déposée contre le gouvernement par le groupe UMP de l’Assemblée.

Robert Hue, qui n’est plus communiste, revendique l’étiquette de « progressiste ». Il lui arrive de dire qu’il ne serait pas choqué d’être considéré comme un social-démocrate (mais certainement pas comme un social-libéral). La hantise de ce « visiteur du soir » de François Hollande : la dérive gauchiste d’une fraction de la majorité en général, du parti communiste en particulier. Pour lui, pas de doute : l’avenir de la gauche ne passe pas et ne passera jamais par Jean-Luc Mélenchon.

Une « fuite en avant tragiquement anti-unitaire »

Après avoir été l’héritier de Georges Marchais à la tête du PC, Hue avait tenté de conduire, façon Gorbatchev, une mutation du parti. Avant de se résoudre à considérer que le PC n’était pas, il l’a dit, réformable. La double conviction du sénateur : la gauche ne s’en sortira pas en s’enfermant dans les vieilles recettes; elle se suicide si elle s’abandonne aux querelles fratricides, a fortiori au moment où la menace du Front national – qui a su capter, constate Hue, une bonne partie de l’électorat populaire – s’amplifie.

Robert Hue n’est pas, loin s’en faut, d’accord à 100% avec la politique du tandem Hollande-Valls. Et il l’a fait savoir au chef de l’Etat avec qui il dialogue fréquemment. Mais, comme le PC naguère, il entend peser de l’intérieur. Excluant toute alliance tactique avec la droite pour « frapper Hollande ». Une démarche qu’il tient aujourd’hui pour une « fuite en avant tragiquement anti-unitaire ».

Un article de Dominique de Montvalon – Le Journal du Dimanche

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Commentaires

Une réponse

  1. La « faute majeure » ne serait – elle pas de faire travailler les salariés(es) précaires le dimanche, par extension le soir et détruire le petit commerce ?
    La « faute majeure » n’est – elle pas de répondre favorablement aux pressions de Bruxelles , des multinationales , des marchés financiers , de se passer de démocratie dans l’hémicycle ?

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