Il y a vingt ans, la loi du 11 février 2005 était reçue comme une promesse d’« égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».
Le Mouvement des Progressistes tient à cette occasion à souligner que l’espoir a été largement déçu.
Si des avancées, souvent partielles, existent ici ou là, le verdict est sans appel : le handicap constitue encore en 2025 la première cause de discriminations en France, de même que le respect des droits les plus fondamentaux est loin d’être effectif. Pour preuve, notre pays a été condamné par le Conseil de l’Europe en raison des multiples discriminations vécues quotidiennement par les quelque 12 millions de personnes en situation de handicap.
Le Mouvement des Progressistes, qui place le champ du handicap au rang de ses grandes causes depuis sa création, se déclare totalement solidaire des plus puissantes associations telles l’APF FRANCE HANDICAP, l’UNAPEI ou l’APAJH.
Il appelle à leurs côtés à la mobilisation pour un changement de braquer en faveur d’une transition vers une société réellement inclusive, c’est à dire qui ne laisse personne au bord du chemin.
Parmi les chantiers les plus emblématiques et urgents, le Mouvement des Progressistes rappelle la nécessité d’une mise en accessibilité totale de la France en mettant fin aux multiples dérogations ou report de date butoir.
Il faut aussi citer le remboursement intégral par la Sécurité Sociale de tous les fauteuils roulants correspondant aux besoins, sans attendre le 1e décembre 2025.
Il en est de même de la pleine compensation du handicap, prévue par la loi de 2005, (PCH, PCH Parentalité…), de la revalorisation de l’AAH qui ne doit pas être inférieure au SMIC, de la création d’un revenu individuel d’existence propre au champ du handicap et de l’accès aux soins sans restriction ni discrimination sur l’ensemble du territoire.
Le Mouvement des Progressistes appelle aussi à une véritable rupture avec les politiques publiques actuelles quant à la scolarisation des enfants en situation de handicap qui nécessite des effectifs réduits dans les classes et le recrutement de milliers d’AESH, avec un vrai statut public, afin qu’aucun enfant demeure sans solution à chaque rentrée scolaire.
L’énorme chantier concerne aussi l’accès à l’emploi, au logement, aux loisirs, au sport et la mise en œuvre d’un plan autisme enfin ambitieux disposant d’un financement adéquat, ou encore le respect du droit à une vie affective et sexuelle.
Enfin, nous soulignons combien ces enjeux appellent au respect et la reconnaissance des professionnels du médico-social, pièces essentielles pour une société inclusive.
Le Mouvement des Progressiste est conscient que ces sujets sont au coeur d’un véritable projet de société plus juste et social pour lequel il est disponible aux côtés de l’ensemble des forces de progrès de notre pays.
Pierre MOZE, Porte-parole national du Mouvement des Progressistes, Délégué national en charge du handicap
