Robert Ménard, maire de Béziers, est décidément maladivement xénophobe. Il a organisé dans sa ville une campagne d’affichage absolument abjecte. Les migrants y sont désignés comme des envahisseurs. « Ils arrivent ! », alertent les affiches en question. Elles précisent même que c’est « l’Etat qui nous les impose ».
Je suis atterré par cette violence à l’encontre de femmes, d’hommes, d’enfants qui s’arrachent avec douleur à leur pays et leurs racines pour des raisons de vie ou de mort. Contrairement à ce que disent certains, ce n’est pas par choix librement exercé qu’ils prennent la route de l’exode et qu’ils se retrouvent en Europe. C’est le plus souvent la guerre et la misère qui les ont jetés sur les routes. Ils sont en général démunis de tout, fragiles et vulnérables et Robert Ménard, lui, les stigmatise en les désignant comme des hordes dangereuses qui viendraient occuper et menacer notre sol.
Puisse-t-on un jour, sur la question migratoire, tenir un discours humaniste et de raison plutôt que de haine. Puisse-t-on affirmer sans se faire traiter de « naïf et de laxiste » que les migrants ne viennent pas par plaisir en Europe mais parce qu’ils ne peuvent pas vivre correctement dans leurs pays.
Il faut plus d’aide internationale au développement pour ces pays, les gens ne fuiraient pas s’ils pouvaient vivre chez eux !
De toutes ces questions Monsieur Ménard s’en moque. Laissons-le à sa brutalité et sa bassesse, elles ne méritent que notre mépris.
Un article à retrouver sur le site de Jean-Noël Carpentier
