Après les élections à Brignoles : Réaction de Jean-Noël Carpentier, député et porte-parole du Mouvement Progressiste (MUP)

jncarpentierElections de Brignoles : Gauche et Droite sont interrogées !

Le FN a gagné à Brignoles. Certes ce n’est qu’une élection cantonale partielle et il ne faut pas extrapoler son résultat. Mais il ne faut pas non plus minimiser ce scrutin. Il n’arrive pas dans un ciel serein.

Depuis plusieurs mois, les élections partielles démontrent une vraie poussée en faveur de Front national. Ces scrutins confirment également les sondages favorables au parti de Mme Le Pen.

Alors, bien-sûr, la République doit s’interroger sur ses fondamentaux mais ce sont surtout les partis politiques qui doivent remettre en cause leurs propres fonctionnements et les résultats de leurs politiques.

Et puis, constatons aussi que cette poussée est européenne avec des résultats inquiétants dans plusieurs pays. Et lorsque l’on compare la montée de l’extrême droite et les taux de chômage ou de pauvreté de ces pays, on déduit une corrélation. De là à voir une relation de cause à effet entre la montée de l’extrême droite et les politiques d’austérité pour lutter contre la crise, il n’y a qu’un pas que je n’hésite pas à franchir. La mal vie, le chômage, l’injustice sociale et l’inquiétude sont les moteurs du populisme.

L’Europe est au pied du mur. La première urgence est de réparer nos économies, les rendre plus humaines. Cela passe à coup sûr par une politique économique européenne permettant une meilleure distribution et répartition des richesses.

En France, rien ne serait pire, comme je viens de le voir ce soir à la télévision, que droite et gauche polémiquent sur les profits que pourraient tirer les uns ou les autres des résultats du FN. Mais je laisse tout de même à l’état major de l’UMP la gestion des proximités idéologiques que s’apprêtent à confirmer certains de ses représentants locaux avec le FN pour tenter de gagner les élections municipales. Quant à la gauche, ce scrutin, lui rappelle douloureusement que la division est son point faible et que le rassemblement demeure essentiel pour gagner les élections.

Enfin, et plus que jamais, la gauche au pouvoir doit trouver le chemin de la proximité avec la population et l’empathie envers celles et ceux qui souffrent de la crise. C’est la voie de la raison pour mener une politique sociale qui n’hésite pas à dire aux forces d’argent que l’humanité et le progrès social doivent être les priorités des politiques publiques.

L’an dernier, une majorité de français ont placé leurs espoirs dans la gauche. Depuis, certains s’inquiètent jusqu’à parfois s’abstenir aux élections. Ils doivent pouvoir se remobiliser. Pour cela, il faut aussi que le gouvernement agisse davantage pour améliorer le quotidien de nos concitoyens.

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