Au deuxième jour d’action des salariés de la SNCM, le gouvernement doit désormais choisir.

Après avoir travaillé, depuis plus d’un an maintenant, à un plan permettant à la France de maintenir ses capacités dans le transport maritime en Méditerranée, et ce, de conserve avec la direction de l’entreprise, les personnels de la SNCM sont contraints à la grève pour faire entendre leur voix.

Pas plus que d’autres, les personnels de la SNCM usent de ce recours de gaieté de cœur, mais il faut constater qu’engagement après engagement non tenu, le gouvernement porte une responsabilité majeure dans cette situation.

Chacun connaît les conséquences des conditions de privatisation mises en lumière par le rapport parlementaire.

Chacun connaît la volonté de Véolia, accompagnée par la Caisse des Dépôts, de ne pas assumer ses responsabilités mais de valoriser au maximum le fruit d’une privatisation douteuse.

Chacun connaît le rôle que pourrait, devrait jouer le gouvernement à l’égard de cette entreprise significative en termes d’emplois directs et induits, d’aménagement du territoire, de place de la France en Méditerranée.

Aussi, face à de tels enjeux, au lieu de menacer, le gouvernement, sans doute fort de sa surdité comme de son ignorance de ses engagements, devrait enfin répondre aux questions posées par les organisations syndicales majoritaires qui, je le rappelle, avaient su, avec l’ancienne direction et pendant un temps avec l’appui du gouvernement, au moins en parole, définir un véritable projet d’entreprise.

Un projet d’entreprise assurant la pérennité des productions, mais aussi en concourant par la commande de navires à la vie de STX sur la façade Atlantique.

Ce serait là un signe que les investissements d avenir, la transition énergétique ne sont pas formules creuses.

Il n’est pas trop tard pour que le gouvernement se ressaisisse et sorte d’une politique de l’enlisement, du pourrissement ou de l’atermoiement, de la lenteur administrative, à l’exemple du décret du pays d’accueil, qui témoigne soit d’une incapacité, pour le mieux, soit d’un renoncement au profit d’intérêts étrangers au bien commun.

En ce moment où le gouvernement use beaucoup des termes, partenaires, dialogue social, je souhaite que le Ministre-Maire entende et contribue par son action à l’intérêt général en donnant des réponses claires et positives aux salaries d’abord mais à tous ceux, toutes celles qui dans leur diversité sont inquiets sur le devenir d une entreprise majeure en France comme en Méditerranée.

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