Augmentation de la pauvreté : il faut renforcer notre système de solidarité sociale !

La pauvreté augmente en France. C’est la conclusion du rapport annuel de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), rendu public récemment et expliquée dans un article du journal « 20 minutes » .

En 2011, 8,7 millions de personnes (soit 14,3% de la population) vivaient en-dessous du seuil de pauvreté. A l’inverse, 20% des ménages les plus fortunés ont vu leurs revenus augmenter de 10% entre 2007 et 2011. Le fossé des inégalités se creuse. La pauvreté touche désormais des personnes jusqu’alors épargnées notamment à cause de la dégradation du marché du travail.

Malgré cette situation, il est important de rappeler que la France est moins inégalitaire que certains de ses voisins, ce qui doit nous conforter dans l’idée de maintenir notre système de redistribution des richesses. S’il venait à se dégrader, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté serait beaucoup plus important.

Il faut donc renforcer notre amortisseur social, notamment en période de crise économique internationale. Celui-ci protège les Français. La question est posée de plus en plus crûment : qui le finance ? Les ménages et les classes moyennes contribuent déjà très largement au financement de notre système de protection sociale. Il n’est donc pas raisonnable de leur demander encore plus d’efforts.

Et si, bien-sûr, il faut tout faire pour retrouver les chemins de la croissance et ainsi retrouver une situation sociale moins difficile, en attendant, la crise fait beaucoup de dégâts (chômage, pauvreté, précarité…). Il faut donc de nouvelles recettes pour faire face aux besoins sociaux engendrés par la crise. Cela passe par une plus grande solidarité de plusieurs acteurs économiques comme les grands groupes économiques et la finance. Le gouvernement devrait notamment accentuer la lutte contre l’évasion fiscale et mieux contrôler les aides publiques qu’il octroie aux grandes entreprises.

La France est le symbole historique d’un système de solidarités qui a fait ses preuves et qui reste envié par bon nombre de nos pays voisins. La voie d’une politique de rigueur actuellement engagée remet en cause ce principe bien fondé et ne reflète pas la volonté des français de voir notre système économique et financier investis dans cette lutte contre la pauvreté.

Un article extrait du site de Jean-Noël Carpentier, député et porte-parole du Mouvement Progressiste

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