Sur les 21 millions de Français qui ne partent pas en vacances, 8 millions ne partent pas pour raisons financières. Ce sont surtout des jeunes de 18 à 25 ans, des jeunes travailleurs sans CDI, non bénéficiaires des chèques vacances, des chômeurs, des Rmistes, des seniors mais ce sont aussi de plus en plus des familles appartenant aux classes dites « moyennes ».
Il est urgent que l’Etat s’implique dans une politique sociale du tourisme pour qu’enfin chacun puisse avoir accès aux vacances.
Le droit au tourisme pour tous doit être regardé comme un droit au repos et aux loisirs et comme le droit à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.
Le tourisme social et notamment le tourisme associatif qui permet l’accès au plus grand nombre, aux loisirs, aux voyages et aux vacances, est un facteur de lutte contre l’exclusion, il propose de nouvelles valeurs. Il exige la qualité dans toute gestion touristique, il est respectueux des sites et des populations locales. En introduisant une relation de solidarité entre les touristes et les populations d’accueil, le tourisme social est tout le contraire d’un tourisme de masse envahisseur et spoliateur des ressources.
Il doit être développé avec l’appui des autorités publiques.
L’Etat doit s’engager dans la rénovation du patrimoine du tourisme associatif. C’est vital pour qu’il continue à assurer sa mission sociale.
Les dispositifs d’aide à la personne doivent être mieux répartis. Pour les gens qui ont le plus de mal à partir, des dispositifs doivent être mis en place le plus rapidement possible.
Les vacances doivent faire l’objet d’une politique d’aide spécialement adaptée.
Le tourisme constitue pour notre pays un puissant levier de développement. L’économie touristique est un facteur fort d’intégration sociale qui représente plus de 2 millions d’emplois.
Il est donc indispensable que l’Etat fasse preuve d’une réelle volonté de politique publique du tourisme.
