Le chantier de la réforme fiscale enfin ouvert ?

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Une surprise ? Pas vraiment puisque c’était l’engagement n° 60 du candidat François Hollande à la présidentielle. L’ouverture du chantier d’une réforme fiscale annoncée lundi par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, était cependant très attendue. Son urgence avait été rappelée avec insistance au sein même de la majorité : invité du journal de France Culture le week-end dernier, Robert Hue, Président du Mouvement Progressiste (MUP), avait affirmé avec détermination la nécessité « d’une réforme structurelle forte en matière de fiscalité », tout en évoquant aussi sa proposition visant à « la transparence de l’utilisation des fonds publics ».

Les Progressistes peuvent donc se réjouir de l’annonce de Jean-Marc Ayrault. D’autant que certains, y compris au sein du gouvernement, considéraient jusque- là que le travail était fait ! Le Premier ministre a précisé : « Jusqu’ici nous avons répondu à l’urgence pour redresser la barre, il nous faut désormais bâtir pour l’avenir ». Et de lancer « un débat approfondi ». Dans ce cadre, dès les prochains jours, il entend rencontrer l’ensemble des partenaires sociaux », pour une réflexion où la fiscalité sera «remise à plat » et replacée dans la perspective de « la politique de l’emploi, des investissements, de la formation professionnelle et du pouvoir d’achat ».

Ce débat englobera la question de la fusion entre impôt sur le revenu et CSG, ouvrant ainsi la voie à une progressivité souhaitable de cette dernière qui toucherait les revenus du capital au même titre que ceux du travail. On notera que le Premier ministre parle de « prélèvements obligatoires constants », ce qui peut se traduire par un alourdissement de la fiscalité pour les plus fortunés et un allègement pour les autres. Tout dépendra des barèmes.

On n’en est pas là. Les Progressistes apporteront leur pierre à ce débat dans le sens d’une plus grande efficacité et une justice sociale accrue de la fiscalité.

Le Mouvement Progressiste (MUP) rappellera ses propositions : taxation des revenus de la spéculation indépendamment des revenus du travail ; réforme du barème de l’impôt sur le revenu en rétablissant une réelle progressivité ; taux maximal de l’impôt à 68% avec une accélération de la progressivité pour les gros revenus, … (Voir sur le site du MUP l’article de Laurent Lanyi, délégué national du MUP aux Affaires économiques).

S’il est trop tôt pour juger ce qui pourrait sortir de cette phase de concertation, la droite et les milieux financiers mesurent le risque pour les intérêts qu’ils défendent. Déjà, le patron de l’UMP Jean-François Copé dénonce le projet et demande une baisse  généralisée des impôts. Pour les plus riches ?

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