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COP 21 – l’écologie politique est l’affaire de tous, à tous les niveaux.


Groupe PRG-mdP au Conseil Régional d’Ile-de-France : Intervention de Laurent Dumond

Monsieur Nicolas Hulot, Monsieur Pierre Radanne,

Nous vous remercions pour vos interventions et votre présence ce matin. Elles traduisent et rappellent le rôle qui nous est imparti, dans le cadre de cette COP21, et au-delà sa tenue et de son issue, le rôle, au quotidien, des collectivités territoriales.

Les franciliens accueilleront un événement qu’ils souhaitent historique, car le temps d’un accord universel et contraignant est venu. L’engagement commun de 195 états réunis, sur la maîtrise du changement climatique, et non un simple affichage, est attendu et possible.

On peut critiquer des négociations qualifiées d’« usines à gaz », ou  être tenté de mettre un frein au nom de certains intérêts, mais à 6 mois de l’événement tout incite à ne pas céder au défaitisme quand notre planète est engagée sur le chemin d’un avenir inconnu. Mais s’apitoyer sur ce qui est ne suffit plus, il faut comprendre les causes pour ne pas les reproduire.

Le dérèglement climatique est tel que, malgré les efforts à fournir et les résultats à obtenir, le retour à une situation plus saine sera long et ne pourra empêcher le changement climatique en cours.

C’est pourquoi, il y a urgence. A agir, mais aussi à prendre des décisions stratégiques afin de limiter les dérèglements environnementaux, sociaux et économiques qui se cumulent et sont face à nous.

La question du changement climatique au sein d’une terre faite d’inégalités oblige à des réponses collectives et convergentes. Des solutions existent, il faut les examiner et les exploiter, comme la taxe sur les transactions financières européennes. Quelle meilleure occasion de mettre en place cette mesure que la lutte universelle contre le changement climatique ?

La COP 21 aura d’important de formaliser et d’inscrire, dans le devoir, les différents engagements de la communauté internationale depuis qu’elle a admis que la lutte contre le changement climatique passait aussi par la contrainte et la loi.

Nous sommes appelés à repenser nos modèles économiques, à dépasser les dogmes libéraux, concurrentiels et productivistes qui échouent mais qui font et ont fait notre développement. Pour un développement respectueux de notre Environnement essentiel à la qualité du développement humain futur, il s’agit de repenser nos modèles de société, énergétique, nos modes de vie, de consommation et de travail. Pour cela, nous aurons besoin de la mobilisation de l’intelligence et de l’innovation de tous les citoyens.

Un développement plus sain de notre planète passe par l’acceptation que chacun a droit au développement et personne ne peut s’ériger en donneur de leçon quand la mondialisation d’aujourd’hui ne fait pas que délocaliser les productions, la main d’œuvre mais aussi les émissions de gaz à effet de serre.

Là encore, il est des promesses à tenir entre pays dits développés et pays dits en « développement » distinction qui n’a pas et plus lieu d’être quand on parle de changement climatique.

En ce sens, la France, pays hôte de la COP 21, a un rôle majeur à jouer, aussi bien sur la forme que sur le fond en endossant le costume de facilitateur des débats dont on attend qu’ils soient transparents et inclusifs. Mais alors, quelle implication pour nous autres élus locaux ?

Les collectivités territoriales ont plusieurs rôles à jouer. Elles sont en première ligne dans la lutte contre le changement climatique, en combattant, à leur échelle, la pollution et en sensibilisant les administrés à ces questions. Elles ont aussi pour cette COP 21 un rôle mobilisateur, et les actions engagées par la Région depuis le début de l’année en témoignent. La mobilisation des élus locaux comme de la société civile est indispensable car aucun changement ne se fera sans eux. C’est aussi à travers leurs réseaux internationaux que les collectivités locales agissent, depuis des mois, pour trouver avec leurs homologues étrangers des solutions.

L’écologie politique est l’affaire de tous, à tous les niveaux, nous en sommes persuadés. Elle appelle une démarche collective et responsable. Une responsabilité qui doit nous faire dépasser les clivages politiciens pour répondre au défi planétaire et limiter la hausse des températures à 2°C, seuil critique irréversible.

Aujourd’hui, nous avons les ressources pour ne pas hypothéquer la vie des générations futures et elles passent nécessairement dans nos réflexions et accords futurs par ne dissocier 3 facteurs dépendant l’un de l’autre, la dimension environnementale, la dimension humaine et sociale et la dimension économique.

Nous mesurons, en rappelant ces 3 dimensions indissociables, que l’échelon régional nous permet de contribuer au combat qui est le vôtre.

En permettant la diminution des rejets polluant l’air, l’eau et nos sols, en protégeant sur notre territoire urbain et rural la biodiversité et les écosystèmes et en promotionnant une agriculture plus diversifiée et saine.

Mais aussi en privilégiant l’éducation, la formation ou en contribuant au développement de la citoyenneté ou encore en favorisant les productions équitables, les fabrications et circuits courts et des coopérations internationales mutuellement enrichissantes.

Votre fondation, monsieur Hulot, est engagée pour la nature et l’Homme, 25 ans que vous vous battez pour un développement plus équitable et solidaire, deux valeurs qui font échos pour les humanistes et progressistes que nous sommes au groupe PRG-mdP.

Si le rôle des Etats est d’engager une démarche globale, pour réduire l’impact de la société sur l’environnement, et faire évoluer les modes de production des grandes entreprises. Notre rôle, en tant qu’élus locaux, régionaux, départementaux, communaux, est de relayer votre message afin de susciter l’envie chez tous les franciliens de participer aux changements nécessaires.  C’est ainsi que nous percevons notre contribution même si devant l’enjeu planétaire notre pierre à l’édifice apparaît bien modeste.

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