Et si la surprise de cette présidentielle prenait à contre pied un système politique et institutionnel français usé ? Celui d’une vieille classe politique de plus en plus rejetée par nos concitoyens.
Et si la surprise salutaire de 2017, justement, ne sortait pas de « l’élite politique ». De celles et ceux qui se bousculent aux portillons du premier tour ou à celui d’hypothétiques primaires, au nom de je ne sais quelle expérience pour les uns ou d’un prétendu renouveau pour les autres.
Mais qui ce petit monde peut-il encore leurrer ?
Ils ou elles sont tous et toutes issus du même moule politicien que nos concitoyens rejettent avec une légitime méfiance.
Regardez bien : tous ces prétendants n’ont-ils pas occupé – à un titre ou à un autre – les allées du pouvoirs comme ministres, parlementaires ou potentats locaux…Ou n’ont-ils pas attendu – avec impatience – leur tour dans les antichambres des administrations ou des vieux appareils politiques dont ils sont issus, voire qu’ils ont quitté de crainte d’hypothéquer leur future carrière ?
Tous ces professionnels de la politique, non seulement nos concitoyens n’en veulent plus mais ces « vieux-jeunes » ou ces « jeunes-vieux » doivent sans délai laisser la place à une nouvelle génération citoyenne.
C’est ce que propose notre jeune formation, le mouvement des Progressistes, en présentant la candidature de l’un des siens à l’élection présidentielle : Sébastien Nadot.
Un visage nouveau pour porter des idées nouvelles, celles d’un véritable choix progressiste et humain, celles d’un réel dépassement d’une société où perdurent tant d’inégalités et d’injustices.
Sébastien Nadot représente cette génération nouvelle de citoyens-militants décidés à s’engager pour le bien commun au plus près des gens – non pas en professionnel de la politique qu’il n’est pas – mais comme citoyen issu de la société civile baignant dans la vraie vie.
Sébastien Nadot n’a jamais appartenu à un parti politique. Ses valeurs sont celles des progressistes. Celles d’une Gauche nouvelle, libre et moderne.
Cette démarche audacieuse du mouvement des Progressistes ne peut s’accommoder d’aucune démagogie ni d’aucune hypocrisie. Président du mdP, je publie un livre dans les prochains jours qui porte pour titre « Laissez la place ! ».
En effet, en présentant Sébastien Nadot, notre mouvement a pris ses responsabilités et, pour ce qui me concerne, je m’applique l’apostrophe de ce livre : « Laissez la place ! ».
Nous faisons le pari du renouveau et du rassemblement en faveur du bien commun, car la candidature de Sébastien Nadot est un appel à l’unité. Soyons clairs : La loyauté de nos choix unitaires à gauche n’a jamais fait défaut. Notre mouvement a soutenu les propositions de la majorité en toute lucidité. De même, il les a combattu lorsqu’à ses yeux elles s’écartaient de choix progressistes. Nous avons toujours su prendre nos responsabilités et saurions faire face – de nouveau – si le péril menaçait nos idéaux de progrès.
Mais aujourd’hui, il serait irresponsable de notre part de laisser les hommes et les femmes attachés à changer les choses sans perspective, l’arme au pied, alors que la Droite prépare allègrement ses primaires et que seules sont annoncées à la gauche de la gauche des candidates et candidats figurant déjà de longue date dans les scrutins présidentiels précédents.
En bref : on prend les mêmes et on recommence.
Et bien non ! Nous ne nous résignons pas à déserter le terrain d’une gauche progressiste, réaliste, mais bien la gauche.
Tel est le sens de la candidature progressiste de Sébastien Nadot à l’élection présidentielle d’avril 2017.
Paris, le 10 mai 2016
Robert Hue
