Déclaration du Mouvement Progressiste (MUP) après les élections régionales.

logo mup Quatre  chiffres illustrent le premier tour des élections régionales 2010 :
–         50,21%. C’est le score de la gauche (53,61% avec l’extrême gauche). C’est un résultat historique : plus de 13 points de plus qu’en 2004 (40,31%).
–         53,64%. C’est le taux de l’abstention. Un record !
–         26,02. C’est ce que recueille le parti de Nicolas Sarkozy. L’UMP perd 8,5 points sur la présidentielle de 2007 et 9 point sur les régionales de 2004. La droite dans son ensemble recule de près de 20 points par rapport aux élections les législatives de 2007.

Ces données appellent une analyse détaillée mais d’ores-et-déjà quelques remarques s’imposent :

1)     Le très fort taux d’abstentions.

Il illustre une nouvelle fois le fossé qui se creuse entre le citoyennes et les citoyens – notamment dans les couches populaires –  et la politique. C’est préoccupant. C’est très grave. Ce phénomène récurent affaiblit notre démocratie. Il montre les limites de nos institutions et du système partisan. Mais cette logique de l’abstention semble, cependant  cette fois, amplifiée par le rejet de la politique du pouvoir. Il apparaît que nombreux sont les électeurs de Nicolas Sarkozy en 2007 qui ne se sont pas déplacés voter. On ne peut qu’y voir  un rejet de la politique du président de la République et une conséquence directe de la grave crise sociale dans laquelle est plongé le pays.

2)     Ce rejet de Nicolas Sarkozy est le deuxième fait marquant de ce scrutin.

L’UMP est dépassé par les listes constituées autour des majorités de gauche  sortantes aux quelles le MUP apportait son concours ou son soutien. Pour ces listes de gauche le succès est éclatant. Les Ecologistes font un score remarqué (12,18%),  même s’il n’atteint pas, au plan national,  celui de l’élection européenne (16,3%).

Le Front de gauche (5,84%), dans les 17 régions où il présentait des listes avec le PCF ne sort pas de l’étiage qui étaient celui des listes communistes « autonomes » de 2004 (7,43 %) et de celles du Front de gauche à l’élection européenne de 2009 (6,2%).

L’extrême gauche (3,40%) poursuit  son érosion.  Le  MODEM demeure très en-deçà de ses ambitions

Quant au Front national, qui redresse la tête, il a pleinement bénéficié de la politique de Nicolas Sarkozy et de toute l’agitation autour de « l’identité nationale » et de la « sécurité » qui visait pourtant à chasser sur ses terres. La remontée des Le Pen est un phénomène gravissime dont l’UMP est directement responsable.

Pour le deuxième tour :

La gauche et les écologistes doivent se rassembler. Ensemble, ils doivent mobiliser l’électorat populaire qui s’est abstenu au premier tour. Il s’agit de constituer maintenant des majorités ouvertes et pluralistes en capacité d’être efficaces pour répondre aux besoins des populations de nos régions et forger à leur niveau des pôles de résistance à la politique dévastatrice de Sarkozy.

Le gouvernement prépare des mesures d’une extrême gravité. Dimanche prochain, nous pouvons tous ensembles donner aux forces progressistes sociales et politiques des moyens accrus pour empêcher N Sarkozy de mettre en œuvre ses plans de rigueur et de démantèlement des acquis sociaux, notamment avec la réforme des retraites.

Le Mouvement Unitaire Progressiste a pris ses responsabilités dès le premier tour en se prononçant pour l’union, en participant dans les régions où c’était possible à la constitution des listes autour des majorités sortantes, en s’engageant clairement  dans la campagne, notamment en Île-de-France. Il les prendra au second : partout, dans toutes les régions, nous contribuerons avec force et détermination au rassemblement des progressistes, de la gauche et des écologistes dans le respect de chacun.

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