Déclaration du MUP après le discours de politique générale

Le Premier ministre vient de définir la politique qui sera menée par son gouvernement pour les mois à venir. A n’en pas douter, les choix opérés sont imprégnés par la réalité d’une crise économique, sociale, institutionnelle et politique, grave et persistante.
Personne ne peut et ne doit nier la profondeur de cette crise, ne serait-ce que pour mieux la combattre.
S’appuyer sur une situation dégradée par des gouvernances, nationales et européenne reconnues injustes et prétendre avancer sans analyser les raisons de l’enfoncement dans la crise sans ouvrir le champ des alternatives possibles ou s’en remettre au seul audit et « conseils » de la Cour des comptes aurait été et serait une erreur.
La grande majorité des Français sait ce que produire des efforts veut dire mais elle ne saurait supporter davantage que les « sacrifices » qui en appellent toujours d’autres et qu’ils le soient au nom de règles venues d’on ne sait où, de préconisations érigées en dogmes alors qu’elles tirent vers le bas depuis des années la France, l’Europe et leurs peuples.
La responsabilité du Premier ministre et du gouvernement reste, au-delà la sémantique, que la rigueur demandée soit perçue, par celles et ceux qui la subissent quotidiennement et depuis bien trop longtemps, comme une période où l’injustice et les inégalités devant les sacrifices soit une période révolue.
La gouvernance juste ne se déclinera pas au travers les leitmotivs défendus par les rigoristes « réduction de la dépense publique », « réduction de la dette », « baisse des déficits », sans jamais évoquer « recettes nouvelles », « capacité de production », « refonte d’une fiscalité injuste », « besoin de justice sociale », « restauration des services publics », « répartition juste et légitime d’efforts répartis équitablement entre les plus riches et ceux dont les moyens sont limités », « autonomie réelle de la jeunesse ». Le temps de la pensée unique, de quelque bord qu’elle provienne, est derrière nous.
Le gouvernement, dans la logique des engagements pris par François Hollande, a maintenant les moyens d’avancer et d’engager les réformes que le Premier ministre a confirmés devant les députés et les sénateurs. Jean-Marc Ayrault a dit ce que seront les réformes sociétales, a confirmé les réformes institutionnelles à venir dont le pays a besoin. Reste l’immense chantier des réformes structurelles notamment fiscales et financières qui sont à définir au plus vite et sans lesquelles il n’y aura pas de changement possible.
C’est à cela que le pays tout entier se doit de travailler en tirant bénéfice d’une réalité que l’enfoncement dans la crise amplifie chaque jour davantage. Il n’y a pas de progrès économique durable en ne respectant pas le progrès social et humain.

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