Déçu et inquiet, voilà pourquoi je n’ai pas voté la confiance au gouvernement.

carpentier an La situation du pays est grave. Les Français sont inquiets pour l’avenir, moi aussi. Pourtant, nous espérons tous que la situation s’améliore.

Comme beaucoup, je ne me satisfais pas de la situation politique actuelle. La crise de confiance que nous traversons est dangereuse pour notre démocratie. Et nombreux sont ceux qui légitimement expriment de la défiance envers les responsables politiques. Nos institutions sont dorénavant interrogées. Il faudra les rénover. Quant aux partis politiques traditionnels, ils doivent pour le moins renouveler leurs fonctionnements. La politique peut être une belle chose si elle s’occupe de l’intérêt général et des réalités quotidiennes.

Malheureusement, je n’ai pas été convaincu par le discours de politique générale de Manuel Valls. J’ai donc décidé, comme en avril dernier lors du précédent vote de confiance, de ne pas voter la confiance au gouvernement. Pour autant, afin de ne pas ajouter de la crise à la crise, comme plusieurs dizaines d’autres députés de gauche, je me suis abstenu. Je ne souhaite pas ni favoriser la droite qui veut plus d’austérité ni aider la progression du Front national. Mon vote se veut responsable. Il est un message de mécontentement pour dire que le gouvernement doit prendre d’autres chemins.

Alors bien-sûr, s’il faut une politique pour combattre la crise économique, il faut que cette politique soit juste. Force est de constater qu’elle ne l’est pas suffisamment depuis 2012. Globalement, la situation des Français ne s’est pas améliorée. Pire, pour beaucoup de nos concitoyens, elle s’est dégradée, notamment pour les classes moyennes. Chômage, pouvoir achat, insécurité, fiscalité : ils souhaitent que cela s’améliore vite.

Malheureusement, les récentes déclarations de l’exécutif confirment une politique trop austère. Et le tour de vis qu’impose le pacte de responsabilité ne va pas améliorer la situation. Au contraire, il risque de peser de nouveau sur les ménages, sur l’investissement public ou encore sur les services publics de santé et de police. Et si, peut-être, permettra-t-il quelques réductions du déficit, malheureusement il ne garantit en rien une relance économique pourtant indispensable pour créer de l’emploi et du pouvoir d’achat.

Pour ma part, je continue de demander une politique économique plus juste et plus efficace. Cela passe notamment par l’augmentation des salaires, c’est aussi de la responsabilité du patronat. Il faut également une réforme fiscale d’ampleur, un contrôle plus ferme envers les aides publiques octroyées aux grandes entreprises et aux banques. Et puis, surtout, il faut une lutte plus affirmée contre la finance et l’arrêt de l’austérité imposée aux peuples par les dogmes européens.

Ma détermination reste entière. Je conserve ma sensibilité et ma liberté de penser et d’agir. Je n’ai qu’une volonté : contribuer à la construction d’une politique progressiste, une politique plus juste, plus sociale et plus humaine capable d’améliorer le quotidien des Français.

Communiqué de Jean-Noël Carpentier, député du Val d’Oise et porte-parole du Mouvement Progressiste, suite à la déclaration de politique générale du Premier ministre

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