Le Monde du 7 février a révélé que de nouvelles analyses ont été effectuées par la Fondation Toxiwatch, montrant la présence de dioxines dans des œufs de poule, des feuillages d’arbres et des mousses. Sans surprise, le dépassement des normes sanitaires reste préoccupant. En effet, le panache de l’usine rejette toujours des oxydes d’azote et de soufre, de l’acide chlorydrique, des métaux lourds et des produits organochlorés : furanes et dioxines.
Dès 2009, en s’appuyant sur les études de l’Institut de Veille sanitaire (2006-2008), le Mouvement des Progressistes avait alerté le représentant de la Préfecture du Val de Marne sur les risques sanitaires encourus par la population sous le vent à Ivry, Vitry et Alfortville. En raison de leur forte affinité avec les cellules humaines contenant des lipides, ces poisons peuvent se retrouver dans le foie, le lait maternel et le tractus gastro-intestinal pour lesquels l’accumulation peut constituer un facteur d’induction de cancers. Depuis, des progrès ont été obtenus dans cette intallation en rabattant les fumées et avec l’usage de venturi, mais ce n’est pas encore suffisant.
Une nouvelle usine procèdera au recyclage des déchêts ménagers, passant de 700 à 350 000 tonnes/an. La différence devra faire l’objet d’un compostage ou d’une méthanisation. Il est encore temps de procéder à des analyses toxicologiques sous la gouverne de l’ARS et de conduire une étude épidémiologique afin de suivre la population en précisant la valeur limite d’exposition à partir des doses reçues. En même temps, il conviendra de prendre des mesures drastiques afin de réduire enfin nos déchets.
Jean COUTHURES, Porte-parole national du Mouvement des Progressistes
Paris, le 8 février 2022
