Dorénavant, cette abstention électorale est récurrente quels que soient les scrutins. Elle met à mal la vie démocratique et doit interroger les systèmes politiques en France et en Europe.
Si ce phénomène touche toute l’Union européenne, si le nombre de votes allant aux partis d’extrême droite a explosé, c’est qu’il y a aussi une grande inquiétude chez les électeurs. La même que celle qui s’était exprimée avec les résultats des municipales en France.
La politique économique européenne ne répond pas aux attentes de nos concitoyens. La rigueur qu’impose Bruxelles n’est plus tenable pour les Européens. Trop d’entre eux vivent dans la précarité ou dans l’insécurité sociale. La fameuse barre des 3% de déficits publics est devenue un dogme incompréhensible débouchant sur des politiques de rigueur injustes qui ne permettent pas l’amélioration du quotidien des citoyens.
Il est temps de réorienter l’Europe vers plus de justice sociale et plus de solidarité entre les nations. L’organisation de la concurrence par les politiques ultra-libérale entre les peuples est mortifère. Au niveau européen, il faut mettre le hola aux visions libérales et s’attaquer enfin à une meilleure redistribution des richesses. Cela passe par des politiques publiques de régulation de l’économie au niveau des états et au niveau de l’Europe qui est aujourd’hui bien trop tournée vers la finance.
Il est urgent de réagir. Il est indispensable de répondre à l’attente de celles et ceux qui veulent une autre Europe. Une Europe plus humaine, avec une politique de justice sociale. Les votes de ce dimanche sont l’expression d’une colère et d’une forme de révolte où les urnes sont des armes. Attention, elles peuvent être très dangereuses !
