Nourdine Kotbi, 40 ans, n’a pas toujours milité dans des partis aussi «sages» que le Mouvement des progressistes, créé par Robert Hue en 2009, et pour lequel il se présente au scrutin du 11 juin prochain. Ce père d’un garçon de 12 ans a été militant lycéen, puis étudiant, dans sa jeunesse, à Paris. «Originaire de la banlieue parisienne, je me suis engagé à 15 ans pour défendre l’école publique et pour plus de justice sociale». En 1993, lorsque François Bayrou, alors ministre de l’Éducation du gouvernement Balladur, décide de revoir la loi Falloux pour favoriser davantage l’enseignement privé, le jeune Nourdine Kotbi participe aux manifestations dans les rues de Paris. Il sera même l’un des plus jeunes conviés à la table des discussions au ministère. «Ensuite, j’ai rapidement pris des responsabilités à la gauche socialiste, l’aile gauche du Parti socialiste des années quatre-vingt-dix. Je me suis battu pendant 10 ans pour l’union de la gauche et le renouvellement des idées et pratiques politiques. Jusqu’à l’élection présidentielle de 2002, qui a vu Le Pen accéder au second tour. J’ai alors pris conscience de la crise politique dans laquelle nous étions, et décidé de prendre du recul.» Aujourd’hui, Nourdine Kotbi a rejoint le Mouvement des progressistes, qui soutient le président Macron. «Je m’engage à défendre des projets de loi progressistes, en particulier concernant la transition énergétique et la place des citoyens dans la prise de décisions.»
Un article de C. Dm. paru dans La Dépêche le 2 juin 2017