Emploi des jeunes…et reconnaissance sociale.

michel fize icnePar Michel FIZE, Délégué national à la Jeunesse au Mouvement Unitaire Progressiste.

Le Mouvement Unitaire Progressiste soutient la politique d’emploi des jeunes du Chef de l’Etat. On rappellera qu’il s’agissait là de l’un des engagements forts de campagne de François Hollande qui avait placé la jeunesse au cœur de ses priorités politiques. Emplois d’avenir et contrats de générations (avec un S à la fin) sont donc les deux mesures-phare que le Président présente aujourd’hui aux Français. Ces mesures sont indispensables.

Elles sont d’ailleurs soutenues aussi par le Medef et des députés de droite (qui pourraient les voter). C’est dire leur pertinence.
Il faut savoir en effet que près de 23 % des jeunes Français en situation de travailler sont au chômage. Si les jeunes les moins qualifiés sont les premiers touchés, les jeunes diplômés sont de moins en moins à l’abri de connaître une telle infortune.

Un mot sur chacune de ces mesures. Le contrat de générations, on le sait, est un contrat par lequel une entreprise s’engage à accueillir un jeune en CDD et à maintenir un senior à son poste jusqu’à sa retraite, moyennant un allègement des charges sociales, sur chaque emploi, pendant trois ans. François Hollande veut ainsi créer 500 000 emplois sur la durée de son quinquennat. C’est ambitieux mais c’est juste. Il y va en effet de la cohésion sociale et de la paix des générations. Mais soyons ici optimistes et faisons confiance aux entreprises citoyennes : elles sont plus nombreuses qu’on le croit.

 L’emploi d’avenir, principalement dans le secteur associatif et l’économie solidaire, est l’héritier de l’emploi-jeune de 1997-1998. Il s’en différencie cependant sur deux points. Il est d’abord moins long : trois ans au lieu de cinq. Et il n’en est prévu, en cinq ans, que 150 000 au lieu de 350 000. Face à l’ampleur de la crise de l’emploi touchant les moins de 25 ans, nous demandons un rajout, et de la durée du contrat, et du nombre de ces emplois. Le contrat doit être porté à cinq ans et concerner 350 000 jeunes au total. Le scénario pourrait être le suivant : 150 000 emplois créés en 2013 et 50 000 pour chacune des quatre années suivantes. C’est ambitieux mais c’est juste.
Cependant, et au risque de me répéter, je dirai que l’emploi, pour important qu’il soit, n’est que l’un des problèmes qui touchent la jeune génération. Il y en a d’autres, essentiels comme le logement ou la santé. C’est donc une vue d’ensemble que l’Etat doit privilégier désormais. Ce sont des réponses globales qu’il doit apporter. On ne saurait traiter les problèmes de la jeunesse comme une série disparate de pièces détachées stockées dans des magasins administratifs disséminés.

C’est pourquoi un grand Ministère de la Jeunesse (et de la solidarité entre générations), qui appréhenderait cette globalité, apparaît aujourd’hui comme une nécessité. Cette mesure, enfin, marquerait une avancée démocratique considérable, tout en constituant un acte majeur de reconnaissance sociale de la jeune génération.

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