Europe libérale, de la finance, des technocrates.
Cette Europe là n’est pas celle que nous souhaitons !
Avec le vote blanc, exprimez-vous en faveur d’une Europe progressiste et humaine !
Un découpage électoral en 8 circonscriptions artificielles et l’exigence de moyens financiers importants empêcheront différentes sensibilités politiques de présenter des candidats aux élections européennes, c’est le cas de notre Mouvement progressiste.
Le MUP entend pourtant profiter de cette élection pour faire entendre une autre voix.
L’Europe telle qu’elle se construit contribue au sentiment des citoyens qu’elle se fait sans eux, voire même contre eux. Le refus des dirigeants au pouvoir de prendre en compte le résultat du référendum de 2005 rejetant le Traité constitutionnel a largement contribué à la crise civique et institutionnelle que nous vivons ici en France et qui vient de se manifester lors du vote sanction des municipales.
Les progressistes ont une autre idée de l’Europe.
Par les choix qui sont faits en son nom, l’Europe est omniprésente dans notre vie quotidienne. Les chefs d’état et de gouvernement aiment à se retrancher derrière les pouvoirs de la commission européenne alors que ce sont eux qui décident des grandes orientations politiques.
A l’instar de l’accord commercial transatlantique actuellement négocié qui conduira à libéraliser plus encore les échanges commerciaux dans des domaines aussi variés que l’accès aux médicaments, la sécurité alimentaire ou le règlement des différends privés-publics, les dirigeants européensprivilégient toujours plus le résultat économique face à l’intérêt citoyen et humain et détournent en cela la belle et grande idée européenne. Les mêmes qui, face à la gravité de la crise, ont exigé bien des sacrifices et des remises à plat à travers l’Europe ont surtout pris soin de ne pas toucher aux dogmes économiques, commerciaux et financiers pourtant socialement destructeurs. En cela, il faut dégager l’Europe de l’emprise libérale et de celle des marchés.
Le symbole de paix et de solidarité qu’était l’Europe s’est transformé en une Europe synonyme d’austérité et de libéralisme. L’Europe sociale n’est qu’un serpent de mer évoqué le temps d’une élection mais abandonné durant les cinq ans qui suivent. Avec de la volonté, Il serait pourtant possible de mettre fin au dumping social existant au sein de la communauté en contribuant à harmoniser par le haut les politiques sociales.
Parler enfin d’Europe en Européens
Construire l’Europe de demain est nécessaire et, en cela, l’Europe est une chance. Mais l’urgence est que celle-ci apparaisse enfin utile et comprise des Européens. Elle ne pourra le faire en restant ancrée à des traités obsolètes. Prétendre à une Europe harmonieuse sans de profondes remises en cause et de nouveaux objectifs est un leurre mais essayer de profiter du rejet de l’idée européenne pour prôner le retour en arrière et revenir à des replis frileux aux relents nationalistes est un autre puits sans fond. C’est en refusant ces postures que nous combattons les dangers populistes et extrémistes qui prospèrent sur une Europe n’étant pas au service des citoyens. C’est une autre Europe qu’il faut : une Europe où se construisent entre les nations des ambitions communes et des choix solidaires.
Revoir le rôle et la place de la Banque Centrale Européenne
L’Europe s’est construite sur des compromis de défiance réciproque. Cela conduit à ce que sa propre banque centrale se voit interdire, au nom d’une indépendance bien difficile à justifier, de prêter et aider les propres états qui la composent. Une situation unique au monde ! Cet outil ne peut plus être au service exclusif des banques au détriment des états ou des citoyens. L’harmonisation fiscale en Europe reste à conquérir et la banque centrale européenne doit au contraire soutenir les politiques de l’emploi, de l’investissement et de la croissance en Europe.
Une voie nouvelle reste à construire pour une Europe progressiste
L’Europe politique montre son incapacité à répondre à ses déficits démocratiques, à être diplomatiquement audible pour parler d’une voix commune afin d’être utile aux populations de Syrie, de Centre Afrique, d’Ukraine. Elle est également incapable de parler d’une même voix sur ce qui touche à la protection et la santé environnementale de notre continent et de notre planète. Le besoin de construire une Europe solidaire, écologique, riche de ses diversités et utile à la paix dans le monde demeurera un enjeu après les élections européennes.
Le débat européen transcende les différents courants de pensées de la gauche française. Les envies d’une Europe plus solidaire, proche et démocratique, utile socialement et économiquement existent mais les postures politiques nationales et le refus de s’émanciper de critères libéraux empêchent de jouer franc jeu. Comme nous, vous refusez cette situation.
C’est pourquoi, nous vous appelons à exprimer votre colère face à une Europe qui n’est pas la vôtre et dont on vous écarte.
Oui, l’Europe mérite tout autre chose que le “moins pire”, le “tout ou rien” ou uniquement servir à se compter après des élections municipales qui ont montré combien la gauche se devrait de travailler sur elle-même pour se sortir de ses ornières partisanes.
Face aux risques populistes et d’extrême droite, nous appelons les électrices et les électeurs, attachés aux idées et aux valeurs progressistes, à utiliser le vote blanc, un acte civique désormais reconnu et comptabilisé.
En effet, pour la première fois, ce vote blanc sera officiellement reconnu et comptabilisé et aura donc dès cette élection une signification bien différente de celle de l’abstention ou d’appel aux boycotts.
Fidèle à l’esprit d’ouverture du Mouvement progressiste (MUP), cet appel laisse aussi la liberté à nos amis progressistes, dans telles ou telles régions, de s’exprimer, ici ou là, en faveur de listes qu’ils considèrent porteuses de choix de progrès.
Les européens que nous sommes pourront ainsi, au delà leurs convictions et leurs déceptions, défendre l’idée d’une Europe démocratique et faire entendre les messages de citoyens dans l’attente d’une Europe enfin utile.
Face à la montée de l’extrême droite, du populisme et du repli sur soi, le Mouvement progressiste, avec le vote blanc, vous propose un message euro-progressiste, un appel civique au vote, au rassemblement et à la volonté d’être mieux écouté et entendu.
A lire également : Communiqué de presse du Mouvement Progressiste.
