Une belle chaîne de solidarité a pris forme pour sortir de la rue un réunionnais en métropole, et nous en sommes à la dernière ligne droite de ce combat.
Agé de 70 ans, Michel n’a de maison que sa voiture dans laquelle il dort depuis des mois à Garges-lès-Gonesse. L’association Solidarité Kréol 974 va prendre
les choses en main: après un appel à la solidarité donné par l’association sur Facebook, une bienfaitrice amorce les dons pour offrir un logement à l’hôtel jusqu’au
30 décembre, date du départ de Michel à la Réunion.
« Grâce à leur réponse rapide à nos sollicitations, nous allons pouvoir intégrer le compatriote dans un processus de suivi social sur l’île de la Réunion », confirme
solidarité Kréol 974.
Cet exemple d’inclusion sociale réussie illustre bien la lutte quotidienne des associations qui font face à une population en proie à l’exclusion lourde.
Ces associations, comme solidarité Kréol 974, sont des urgentistes. La pente est glissante pour ceux qui, si rien n’est fait, passent sous le seuil de pauvreté. Après l’abandon du projet d’abattement de 40% des indemnités chômage « si l’on atteint les 6% de chômage », le gouvernement va-t-il prendre enfin toute la mesure de notre société de la « débrouille » ? .Au jour le jour, chez les jeunes demandeurs d’emploi, les familles monoparentales, les seniors, les migrants demandeurs d’asiles ? L’abandon « des 40% » est une première grande victoire pour les syndicats, la gauche et le centre progressiste. Le Mouvement des Progressistes s’y associe en tant que force d’opposition et de négociation pour plus de justice sociale. Nous devons rester soudés, comme d’importants corps intermédiaires pouvant peser sur la n-ième réforme des retraites, à partir de la restitution des expériences positives vécues à l’échelon local, puis relayées sur le plan national.
