Pierre Gattaz, meilleur allié de Nicolas Sarkozy ? Pierre Gattaz appelle les patrons à battre le pavé et à devenir des opposants au gouvernement. Florilèges de revendications : remise en cause des 35 heures, suppression du compte pénibilité, banalisation du travail du dimanche, plus de baisse de charges pour les entreprises, non augmentation des salaires, remise en cause du CDI… Le MEDEF veut toujours plus alors même que le pacte de responsabilité mis en place par le gouvernement est critiqué par un certain nombre de syndicats.
Les 40 milliards d’euros de baisse de prélèvements accordés aux entreprises dans le cadre du pacte ont été accordés sans réelles contreparties, ne l’oublions pas. Et alors que chaque branche professionnelle devait engager des négociations entre syndicats et patronat, seuls deux accords de branche ont été signés pour le moment. La responsabilité du MEDEF est engagée. Le patronat doit jouer le jeu des discussions avec les syndicats et le gouvernement pour permettre une amélioration de la situation économique et sociale de la France.
Mais au lieu de cela, le responsable du MEDEF, qui se préoccupe bien plus des grandes entreprises que des petites, multiplie les déclarations fracassantes et alimente la morosité ambiante en utilisant de manière troublante les mêmes argumentaires de l’UMP.
Depuis 20 ans, les grandes entreprises, d’autant plus lorsqu’elles sont fructueuses, ne réinvestissent pas assez dans la création d’emplois, le développement de nouveaux secteurs ou l’innovation. Et les bénéfices dégagés par les grands groupes ont été trop systématiquement versés aux actionnaires plutôt que réinvestis dans l’économie réelle comme l’investissement, le pouvoir d’achat des salariés ou encore dans le soutien des petites entreprises pourtant indispensables au dynamisme de notre économie.
Aussi, au vu des efforts nombreux consentis par les Français et de l’attitude actuelle du MEDEF, il convient, pour le moins, de soumettre les aides publiques versées au titre notamment du CICE à une véritable négociation d’objectifs entre l’Etat, les syndicats et le patronat. Il est est grand temps de faire prédominer l’intérêt général !
Un article à retrouver sur le site de Jean-Noël Carpentier www.jncarpentier.fr