Jean-Noël Carpentier signataire de la proposition de loi sur les langues régionales.

Le breton, le basque, le corse, mais aussi le gallo, l’occitan, le catalan ou le créole. Toutes ces langues régionales ou minoritaires qui ont fait l’histoire de la France vont bientôt être revalorisées et leur importance inscrite dans le texte de notre constitution.

Comme d’autres groupes politiques à l’Assemblée nationale, le groupe RRDP dont je suis membre, a déposé en décembre dernier une proposition de loi pour enfin ratifier la charte européenne signée par la France en 1999. Cette proposition de loi permettra de promouvoir l’emploi de ces langues dans les écoles, les administrations ou les médias.

Après avoir été débattu à l’assemblée puis adopté hier, ce texte sera voté par les deux chambres parlementaires réunies en congrès à Versailles. La charte écrite en 1992 et ratifiée par 25 pays sur 33 signataires trouvera enfin sa place en s’intégrant dans la Constitution.

Même si la promotion par l’enseignement ou les médias des langues régionales s’est développée sous l’impulsion des collectivités locales, elle s’est faite sans statut officiel et légal. La moindre initiative à ce sujet peut, en théorie, être remise en cause devant les tribunaux. Désormais, cette ratification par la France évitera cette regrettable possibilité.

Car les langues, aussi minoritaires soient-elles, permettent un enrichissement linguistique et personnel pour ceux qui les apprennent. Sans y voir un retour vers le passé, on peut y trouver la résonance de nos origines pour comprendre d’où nous venons et mieux avancer vers l’avenir.

Partager l'article
sur les réseaux sociaux

Facebook
Twitter
WhatsApp
Telegram
LinkedIn

Commentaires

Plus
d'actualités