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La liberté de conscience n’a pas sa place dans l’application de la loi républicaine.

dimitriPar Dimitri Bandini, Conseiller municipal MUP d’Avon, Membre de l’Exécutif national du Mouvement Unitaire Progressiste.

Mardi 20 novembre, devant le Congrès des Maires de France, le Président de la République a évoqué la possibilité pour les maires de faire jouer leur « liberté de conscience » pour ne pas célébrer des mariages entre personnes de même sexe.

Les maires peuvent déjà aujourd’hui déléguer à un de leurs adjoints le droit – et l’obligation ! – de célébrer un mariage. François Hollande a évoqué la possibilité d’élargir ces conditions de délégation. Certaines municipalités pourraient même refuser de célébrer un mariage en raison de leur soi-disant « liberté de conscience ». Avec la reconnaissance de cette « liberté de conscience », l’application de la loi serait ainsi différente selon que les couples sont de même sexe ou de sexe opposé. Il pourrait s’agir ici d’une inégalité caractérisée des citoyens devant la loi en raison de l’orientation sexuelle. On peut aussi dénoncer la rupture de l’égalité sur le territoire au regard du refus de célébrer des mariages homosexuels dans certaines communes. Si on va plus loin, la « liberté de conscience » pourrait aussi permettre aux maires de ne pas marier un couple de juifs ou de personnes de couleur !

La liberté de conscience n’a pas sa place dans l’application de la loi républicaine. François Hollande doit préciser sa position : soit il souhaite l’application de son engagement 31 et donc la loi doit s’appliquer à tous, partout et de la même manière ; soit François Hollande renonce clairement à reconnaitre le mariage pour tous.

Les mouvements intégristes font déjà part de leur satisfaction suite aux propos du Président de la République, y voyant les effets positifs des récentes manifestations où pleuvaient les propos haineux et homophobes.

A l’heure où la droite s’affirme comme « décomplexée », la gauche n’a pas à reculer sur l’égalité des droits.

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