Derrière l’article 3 du projet de loi de finances rectificative qui vise à doubler la taxe appliquée aux contrats solidaires et responsables se cache la véritable nature « injuste et inefficace » d’un plan gouvernemental d’économies qui accentuera les effets de la crise sur celles et ceux qui la subissent déjà.
Cette disposition est révélatrice de l’iniquité des mesures proposées.
Au moment où la taxe « exceptionnelle » sur les plus riches – servant au gouvernement à prétendre que tout le monde va mettre la main à la poche – ne rapportera que 200 millions, le produit de la taxe sur les mutuelles rapportera quant à lui 2,2 milliards d’euros.
Au-delà de cette iniquité, les conséquences prévisibles de la répercussion de cette taxe sur les adhérents mutualistes sont connues : renforcement du phénomène de renoncement aux soins, amplification du mouvement de démutualisation qui se traduira au final par une dégradation de l’accès aux soins.
La devise de Nicolas Sarkozy et du gouvernement pourrait être « soigner le mal par le mal » mais quand c’est le niveau de santé et de protection sociale national qui est en jeu, il s’agit bien là d’une fuite en avant vers toujours plus d’injustices sociales et d’inégalités pour des millions de nos concitoyennes et concitoyens.
