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Le MdP condamne sans réserve l’invasion de l’Ukraine.

Le Pacte de Varsovie liait tous les voisins d’Europe centrale et orientale à l’Union soviétique avec pour credo « le respect pour l’indépendance et la souveraineté des états » et aussi « la non-interférence dans leurs affaires internes ». Une forme de cynisme tragique si l’on considère le fichage policier systématique des populations, les arrestations arbitraires, les disparitions et assassinats, le goulag qui perdure. Au plan économique, c’est également l’organisation d’un pillage industriel et agricole des « satellites », sans vergogne.

            On connait la suite : insurrection de Budapest, soulèvement ouvrier à Poznan, écrasement du Printemps de Prague par l’armée soviétique. Dans ce contexte, la Révolution de velours de 1989 en Tchécoslovaquie a sans doute contribué de façon décisive à la chute de l’Union soviétique, aidé en cela de la lucidité de Mikhaïl Gorbatchev. Cela n’empêchera pas la tentative de putch stalinien à Moscou en 1991 puis la crise entre le président de la Fédération de Russie, Boris Eltsine, et le congrès. Recevant les pleins pouvoirs constitutionnels, Poutine devient président en 1999. Dans son délire paranoïaque, ne pouvant prétendre à une présidence à vie, il fixe son échéance à 2036.

            C’est notre cécité collective en Europe qui a permis le surarmement de l’armée russe depuis 2000, au détriment du développement du pays et des besoins de la population. On remarque qu’aucune avancée diplomatique n’a alors été tentée à notre initiative (équilibre des forces à distance des frontières, réduction bilatérale de l’armement nucléaire, TIAN). Notre responsabilité collective a également été de cautionner l’illusion d’un « parapluie » américain en Allemagne et Pologne alors que les agressions impérialistes US sont multiples. Le chantage aux livraisons de gaz, Pétrole et charbon s’affirme dès lors chaque jour un peu plus.

            Poutine a gagné si le conflit conduit à coopter en Europe de nouvelles entités illibérales qui refuseront la solidarité communautaire, le respect des avancées sociétales, l’accueil sans restriction des réfugiés. Heureusement le processus d’adhésion est long et n’est ratifié unanimement qu’à la condition du respect des clauses. C’est pourquoi Poutine veut écraser rapidement l’Ukraine militairement pour enrayer le processus d’adhésion à l’UE, puis à l’OTAN.

             Dans l’hypothèse où un seul pays des 27 est à son tour attaqué, il sera alors temps de mobiliser nos armées, de créer des brigades internationales de volontaires et d’entrer en résistance. Ce scénario du pire peut encore être évité en refusant la cession d’armements. Nous pensons que des mesures drastiques contre le complexe militaro-industriel, contre l’oligarchie de la clique de Poutine doivent constituer la première étape d’une réponse graduelle. Dans ce cadre, il faut soutenir toutes les initiatives diplomatiques à l’ONU visant à cesser les combats, soulager le peuple ukrainien par une action humanitaire concertée. Face à l’urgence, il faut saigner à blanc les finances et banques de l’état russe. Il faut aussi, dès à présent, mettre un terme définitif à l’importation de combustibles fossiles.

            Le Mouvement des Progressistes participera à toutes les manifestations solidaires avec le peuple ukrainien dans toutes les régions, sans oublier les courageux opposants pacifistes russes.

Jean COUTHURES, Porte-parole national du Mouvement des Progressistes

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