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Le péril Jeune…une situation très alarmante !

La précarité, la pauvreté, la solitude et le stress affectent de plus en plus les étudiants, remettant en cause la réussite de leurs études. Tous les facteurs se conjuguent pour cela.

De la tune…?

Seuls 37,5% des étudiants, boursiers sur critères sociaux, bénéficient aujourd’hui d’une aide financière qui peut aller de 102 à 561 euros par mois. Une aide peu généreuse qui rend nécessaire le soutien familial, s’il est possible, mais plus généralement  la pratique de petits boulots non qualifiés et bien souvent sans protection sociale. Une aide qui ne peut être qualifiée de « complément » et qui représente bien souvent l’essentiel des ressources.

Et pour les non boursiers, des frais d’inscription importants, en moyenne de 170 euros/an pour une licence, 243 pour une année en cycle de Master, 380 pour une année de doctorat et 601 euros pour une année de cursus en formation d’ingénieurs.

Une piaule ou un placard…?

Le prix moyen de la location d’un studio dans les villes universitaires s’élève à 327 euros/mois. A ce tarif, un lavabo est prévu pour l’hygiène et les toilettes sont sur le palier…Une situation analogue à Paris, mais pour un loyer moyen mensuel de 830 euros ! A noter que 9 des 10 villes les plus chères sont en Ile de France, en raison de la pénurie de logements, des conditions qui expliquent que la colocation soit plébiscitée par 21% des étudiants, cela permettant de rompre l’isolement social et de disposer d’un peu plus d’espace que le coin cuisine pour étudier. Une solution alternative existe pourtant…En Belgique, par exemple, la « kot » (studio ou logement privé) est réservée aux seuls étudiants et le tarif du loyer réglementé par arrêté municipal.

Se les caler avec du vent…

Les médecins constatent aujourd’hui la rapide dégradation de l’état de santé d’une grande partie de la jeunesse. Cela s’explique par la dénutrition en raison de bols alimentaires réduits et non diversifiés, voire des repas sautés. Ceux qui peuvent profiter d’un panier hebdomadaire auprès d’une banque alimentaire améliorent un peu l’ordinaire.

Bien souvent, les soins dentaires, ophtalmo, le suivi gynécologique sont négligés. La fermeture des restaurants universitaires en raison du Covid19 a accentué le processus de dégradation sanitaire, comme prévu. Aussi grave, la fermeture des bibliothèques remet en question l’idée même d’autonomie dans la construction du savoir des étudiants et les prive d’un dialogue indispensable avec les enseignants et les personnels.

La girouette de  l’orientation…

La loterie sélective de « Parcours Sup » au lycée n’a pas permis de conjurer le très fort taux d’échec à la fac : 19%. Seul un étudiant sur deux passe directement en 2ème année de licence. Il faut donc totalement repenser l’orientation au lycée en tenant compte du coût social du redoublement, de son efficacité. Il faut aussi innover par la création de passerelles entre les filières.

Face à cette violence sociale qui saborde les espoirs de la jeunesse, nous proposons d’interdire les emprunts étudiants qui enferment notre jeunesse dans l’engrenage de l’endettement avant même l’accès à la vie professionnelle et de bannir le « volontariat » et de bien mieux encadrer les stages qui permettent si souvent d’exploiter des jeunes sur des postes auparavant pourvus par de véritables emplois.

Nous proposons la création d’un véritable revenu de solidarité jeunes permettant enfin, non d’assister, mais de laisser s’épanouir notre jeunesse.

« J’avais vingt ans, je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie » (Paul Nizan, Aden-Arabie, 1932).

Avec le MdP, refusons que la jeunesse soit aujourd’hui une génération sacrifiée !

Jean COUTHURES, Membre du Bureau national du Mouvement des Progressistes

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