Par Yannick Maurice, Maire-adjointe MUP d’Eragny-sur-Oise.
Chaque année, l’élaboration du Budget constitue un temps fort de la vie municipale.
Il s’agit pour la Municipalité de traduire ses ambitions, d’articuler les moyens alloués à chacune de ses grandes politiques publiques avec les problématiques nouvelles que posent les évolutions du cadre politique, institutionnel et économique.
Pour 2013, hormis une progression de la DSU, les dotations seront donc stables. Nous en prenons acte.
Pourtant, nous souhaitons rappeler, comme l’a montré la récente actualité autour de l’initiative du maire de Sevran, que nombre de communes, et particulièrement les plus pauvres, n’en peuvent plus ; les dotations apparaissent insuffisantes pour toutes les communes dites fragiles. Et nombreux sont les maires à constater qu’à force de tailler dans le vif, l’os n’est pas loin !
C’est pourquoi se pose avec force la question d’une meilleure répartition des richesses sur le territoire, d’une réelle solidarité entre les collectivités. Il n’est plus acceptable aujourd’hui de mettre en concurrence les villes pauvres avec celles qui le sont un tout petit peu moins, il faut mettre fin à certains égoïsmes locaux qui perdurent.
Pour cela, il est nécessaire que l’État engage une péréquation beaucoup plus efficace et beaucoup plus ferme, qui prenne en compte les besoins réels des citoyens, quelque soit leur territoire de résidence. Car, si chacun s’accorde à reconnaître que les communes participent à l’effort d’investissement public, qu’elles stimulent l’économie de nos territoires, il faut aussi rappeler que grâce à leur action publique, elles sont d’ores et déjà, malheureusement, devenues l’un des derniers remparts protégeant la population contre les effets de la crise.
Certes, maîtriser la dépense publique tout en voulant mener une politique de justice sociale, comme l’ont souhaité nos concitoyens au printemps dernier, n’est pas une tâche aisée. Mais pour notre part, nous sommes convaincus qu’il faut engager un vaste chantier de réformes pour assurer la pérennité et la spécificité de la démocratie française s’appuyant sur le fait communal, car il ne s’agit plus d’attendre la quasi-faillite de beaucoup de collectivités, pour nous répéter, la main sur le cœur, qu’il y a urgence à agir sur le fond.
Dans notre ville, le service public communal est aujourd’hui riche et diversifié, et il convient de le valoriser et de le défendre car il fait la preuve, non seulement de son efficacité à répondre aux besoins en augmentation des populations, mais aussi de sa capacité à se transformer et à évoluer dans ses pratiques, en fonction de l’évolution des problématiques économiques et sociales.
Le document préparatoire du Débat d’Orientation Budgétaire, est axé sur la continuité de notre politique de gauche développant un processus de travail collectif de réflexion et de réalisations concrètes, sous-tendu par la volonté constante de maintien et d’amélioration qualitative du service aux habitants.
– Au sein de l’administration communale, le cadrage politique a donné les axes de préparation du Budget 2013 : cohérence, réactivité et chaque fois que possible, redéfinition des missions de chacun dans tous nos services.
En ce qui nous concerne, nous sommes conscients et convaincus des efforts importants et significatifs qui ont déjà été accomplis pour ne pas alourdir la masse salariale, mais nous sommes aussi persuadés que les marges de manœuvre s’amenuisent fortement voire n’existent plus.
– Nos dépenses de fonctionnement sont le reflet d’une ambition politique forte de maintenir des services publics collectifs de qualité efficaces pour opposer un bouclier social renforcé aux effets de la crise – de la petite enfance à l’éducation, en matière de santé, de logement, dans les domaines de la culture et de la solidarité.
– enfin notre commune est, aujourd’hui, dotée d’équipements et infrastructures publics de qualité. Vecteurs de protection et cohésion sociale, moyens efficaces de redistribution, appuyés sur des agents et des cadres que nous devons chaleureusement remerciés pour leur investissement professionnel, ils concourent à une ville dynamique et solidaire en apportant des réponses diversifiées aux attentes des Eragniennes et des Eragniens, grâce à cette proximité permanente de nos équipes, au sein du tissu de notre Ville.
Pour 2013, conformément à ces orientations, nous souhaitons donc, avec les autres membres de la majorité municipale, que le budget préserve cette triple ambition malgré le cadre que nous impose la situation économique et la crise que nous connaissons :
– Dégager, autant que faire se peut, les capacités d’autofinancement correspondant à nos dépenses,
– maintenir la stabilisation du niveau de notre endettement.
– et conformément à nos engagements : maîtriser la pression fiscale.
– maintenir la stabilisation du niveau de notre endettement.
– et conformément à nos engagements : maîtriser la pression fiscale.
Le Service Public communal est le patrimoine de tous et notamment de ceux qui n’en ont pas.
C’est pourquoi, nous tenons à réaffirmer, à l’occasion de ce débat d’orientation budgétaire, qu’un Service Public, qu’il soit national ou local, ne constitue pas une charge, mais qu’il est pour chacun et pour tous, un progrès social, une richesse individuelle et collective.
C’est donc dans cet esprit que les élus du mouvement progressiste, continueront, à vouloir, avec la majorité, que, dans l’intérêt général, soient relevés tous les défis auxquels nous avons à faire face, au bénéfice du « Bien Être » et du « Bien Vivre Ensemble » de nos concitoyens et de notre Ville.
