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Le travail forcé des Ouighours

Dans le cadre de « la lutte contre la pauvreté » le Xinjiang exige que tous les membres de la famille en état de travailler acceptent d’être transférés vers un emploi validé par l’Etat. Est visé en priorité le secteur manufacturier à forte intensité de main d’oeuvre, comme par exemple la production de panneaux solaires, de sauce tomate ou la récolte de coton.

Lorsqu’un foyer est repéré comme susceptible de tomber sous le seuil de pauvreté, un « code d’alerte précoce » à quatre couleurs se déclenche. Les autorités locales ont ordre de trouver un emploi à l’adolescent ou à l’adulte considérés comme désoeuvrés, en moins de 24 heures – sachant que le « refus de l’aide de l’Etat » est un motif d’emprisonnement.

Des centaines de milliers de Ouighours sont en « rééducation » ou condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir téléchargé WhatsApp ou s’être laissé pousser la barbe, corvéables à merci dans les usines installées à l’intérieur de leur lieu de détention.

En 2021, le commerce direct entre le Xinjiang et l’Union Européenne a augmentés de 13,6 % pour atteindre 1,15 milliards d’euros, alors que dans le même temps il a chuté de 61,3 % dans les échanges avec les Etats-Unis.

Les camps de « rééducation politique » ont été baptisés comme des « centres de formation professionnelle », et des rapports universitaires ont mis à jour l’optimisation de la population.

Depuis 2017 et l’envoi massif des citoyens Ouighours, Kazakhs ou Kirghiz dans des établissements sécurisés où règnent la terreur, la torture et les viols. Une pratique qui répond aux critères de crimes contre l’humanité définis par la Cour pénale internationale.

 

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