Les manifestations contre les licenciements dans le secteur agroalimentaire secouent la Bretagne actuellement. Devant les médias, les salariés ont crié leur colère, répondant comme ils pouvaient à l’annonce de la suppression de 900 emplois chez l’industriel Gad. Une situation dramatique pour les victimes de ces licenciements et leur famille.
Depuis deux ans, l’addition est lourde en Bretagne. Les plans sociaux se succèdent sans aucune alternative pour les salariés qui se retrouvent chômeurs à un âge où il est difficile de retrouver du travail. Bien sûr, il y a la crise qui provoque une diminution de la production de ces industries agroalimentaires. Mais il y a aussi les choix faits par certains investisseurs attirés par le moindre coût du travail, par le profit aux dépens des travailleurs. C’est le cas de l’entreprise Marine-Harvest, groupe norvégien implanté en Bretagne qui a réalisé un bénéfice de plus de 120 millions d’euros en 2012. Malgré ce résultat, la direction veut délocaliser les activités en Pologne.
En avril dernier, je proposais, par l’intermédiaire d’une proposition de loi, une plus grande protection des salariés face aux licenciements économiques. Au vu de ce qui se passe en Bretagne, c’est encore d’actualité.
Des efforts sont donc encore à fournir pour préserver l’emploi de nos concitoyens. Un système économique entier est à revoir pour que la majorité des bénéfices des entreprises produite grâce au travail des salariés ne parte pas uniquement dans la poche des actionnaires.
Jean-Marc Ayrault a annoncé mercredi un « pacte d’avenir » pour la Bretagne en offrant à la région 15 millions d’euros pour venir en aide à la filière agroalimentaire. Une décision bienvenue sur le court terme. Viendra ensuite, à l’Assemblée nationale, le projet de loi relatif à l’économie sociale et solidaire. Un texte auquel je serai attentif.
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