Pour le lien social, des moyens en personnel sont indispensables.

La rudesse de la compétition économique dans le secteur marchand, la baisse des financements dans les trois fonctions publiques mettent de plus en plus sous pression les salariés. Quand ceux du privé constatent de plus en plus dans leurs entreprises des départs en retraite non remplacés ou des suppressions de postes pour répondre à la faim inassouvie des actionnaires, ceux des services publics et des collectivités territoriales constatent quant à eux que les missions sont accomplies avec toujours moins d’agents.

Il est aussi à craindre que le contexte économique du moment, avec 30 milliards d’euros à trouver pour compenser la prise en charge des cotisations familiales par l’Etat (auparavant payées par les employeurs), vienne aggraver la situation. Déjà, auprès des collectivités locales, se profile un plan d’économies qui mettra très certainement à mal la qualité du service public.

Outre cette atteinte à la qualité du service public, il est aussi constaté que les conditions de travail des personnels se détériorent et entraînent une accentuation de la souffrance au travail ainsi que du phénomène de burn-out. Et les Caisses d’Allocations Familiales connaissent elles aussi une situation similaire. Le travail y est effectué à moyens constants en personnel et les agents doivent y traiter des dossiers de plus en plus nombreux et complexes. Tout cela dans un contexte de précarité énormément accrue, en faisant souvent face à l’agressivité des usagers.

La situation des services publics pose donc aujourd’hui deux problèmes. D’une part, elle met en évidence la rareté des moyens qui leur sont alloués avec la réalité de la souffrance des agents. D’autre part, elle met en exergue le mécontentement des usagers, notamment de ceux qui sont victimes de la précarité, vis à vis d’un service public confronté à la baisse des moyens en personnels.

Aujourd’hui, celles et ceux qui souffrent le plus de la crise ont besoin d’être écoutés, entendus, rassurés. Les services publics, notamment ceux de l’emploi, les caisses de sécurité sociale dans leur ensemble, les services sociaux, doivent remplir ce rôle de soutien et disposer de temps pour les usagers. Dans ce climat d’austérité et de précarité, rien ne remplace la relation humaine, voire le lien social, pour le mieux-être de nos concitoyens.

Les progressistes souhaitent que le gouvernement s’engage clairement à dégager les moyens suffisants en personnel pour faire face à cette précarité.

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