Motion proposée et présentée par Christian MELLINGER lors du Congrès du MDP le samedi 8 octobre 2022
Pour embaucher un étranger, le plus souvent un demandeur d’asile, l’employeur doit démontrer qu’il n’a pas pu embaucher en France un salarié avec les compétences requises. L’OFII l’accompagne alors dans la procédure d’introduction du futur travailleur étranger. L’organisme a un rôle primordial à jouer pour faire face aux métiers en tension de recrutement mais aussi à la désertification rurale. Près de 2000 étrangers par mois – dont ceux en déshérence dans les rues de l’agglomération parisienne, se voit proposer, sous peine de perdre leurs 14,20 euros quotidiens (allocation pour les demandeurs d’asile), une « orientation directive ». Ils sont en effet « dirigés », avec l’accord des élus locaux, dans des structures publiques (les cada: centres d’accueil des demandeurs d’asile en France) répartis dans tous les départements.
En 2015, Bernard Cazeneuve alors Ministre de l’Intérieur, avait décidé de répertorier les 8000 migrants qui campaient aux alentours de Calais dans toute la France. L’OFII s’était occupé de les dispatcher puis de les acheminer en car. Au début de l’opération les maires ruraux et les habitants des villes d’accueil eurent quelques appréhensions, au fil du temps le « saupoudrage » des migrants fit vite son effet. On ne parlait plus que d’écoles revitalisées, d’emplois vacants enfin pourvus, d’équipes de foot à l’effectif enfin garni, de réussites scolaires, d’intégrations harmonieuses. Pour mémoire, en Allemagne la vague massive d’immigration en 2015 (800000 personnes) a été absorbée grâce justement à une répartition sur tout le territoire, organisé par l’Etat et les Länders.
Christian MELLINGER, MDP PARIS 18e