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Malgré les nombreux barrages de la Gauche socialiste, nous serons bien présents en 2017 !

La gauche peut-elle encore imaginer d’être présente au deuxième tour de la présidentielle ? Nombreux sont les Français qui, désormais, répondent à cette question par la négative.

Le camp des progressistes mesure-t-il pleinement toutes les conséquences d’une défaite durable en 2017 ? Je crains hélas que non !

Est-il encore possible d’éviter cet engrenage du pire alors que la machine à désunir les forces du progrès et de l’écologie marche à plein régime ?

Alors que la gauche est aujourd’hui plus éclatée que jamais, le Parti Socialiste, dans un vieux réflexe d’appareil, écarte avec mépris et arrogance de sa primaire les candidats citoyens issus des « petites » formations.

C’est ainsi qu’avec d’autres, Sébastien Nadot, le candidat du Mouvement des Progressistes en a été purement et simplement écarté ! Et sans d’ailleurs qu’aucun des candidats socialistes ou figurants retenus ne s’émeuvent de ce déni.

Pourquoi cette exclusion ? Reproche-t-on à notre mouvement son refus d’accepter certains choix politiques du Parti Socialiste en rupture avec les engagements pris devant le peuple ?

Les organisateurs de la dite primaire craignaient-ils à ce point que Sébastien Nadot, jeune prof toulousain, apparaisse comme le seul candidat, oui le seul, à ne pas être ni ancien ministre, ni même issu de la caste des professionnels de la politique ? Un candidat de la vraie vie porteur d’idées nouvelles à l’image de ce qu’attendent les Français !

Je sais que poser ces questions c’est déjà y répondre. Mais si l’on considère l’intérêt général des forces du progrès, il est inacceptable de faussement présenter comme « une primaire de la gauche » ce qui ruine en réalité l’éthique politique la plus élémentaire. Et qui, plus grave encore, correspond à un véritable déni de démocratie vis-à-vis de l’opinion de gauche et de l’écologie.

En effet, au-delà de cette primaire étriquée, entre soi, le Parti Socialiste prend la responsabilité d’affaiblir l’ensemble de la gauche. Cela face à une droite qui fourbit ses armes et un FN qui attend son heure. Gommer ainsi du champ progressiste des « petites » formations citoyennes constitue une réelle mutilation de sa diversité. Par ailleurs, que dire de la tentative, en fait, d’exclure de l’espace de la gauche des candidats comme Jean-Luc Mélenchon de « La France insoumise » ou Emmanuel Macron du mouvement réformiste « En Marche » ?

Soyons clairs, les conséquences de tout cela ne sont pas anodines. Elles peuvent même constituer une entrave sérieuse aux convergences que la gauche et les écologistes devront inéluctablement tenter de réaliser pour ne pas être écartés sans appel du 2ème tour de la présidentielle.

Elargissons le débat au-delà de cette primaire qui n’est pas ce qu’elle prétend être. Et dont l’étroitesse politicienne ne fera qu’aggraver terriblement le divorce entre les citoyens et une élite politique discréditée à bien des égards.

Décidément, les règles de la présidentielle bâillonnent littéralement les candidats des « petites » formations citoyennes et les excluent de l’accès démocratique à cette élection.

Sébastien Nadot, candidat de notre mouvement à la présidentielle depuis mai dernier, s’est ainsi heurté comme d’autres candidats citoyens au mur du silence imposé par la plupart des médias nationaux ! Et un autre mur s’est également dressé avec les nouvelles dispositions adoptées il y a seulement quelques mois dans un vote commun par le Parti Socialiste et Les Républicains. Des dispositions des plus diaboliques qui visent expressément à empêcher les candidats non issus des vieux partis traditionnels d’obtenir les 500 parrainages d’élus exigés pour la validation de leur candidature.

Que personne ne s’y trompe, la multiplication des obstacles dressés devant notre candidat Sébastien Nadot n’empêchera pas le Mouvement des Progressistes de prendre ses responsabilités et de contribuer aux formes fédératives les plus adaptées afin que les idées qu’il porte continuent d’être au cœur de la présidentielle. Plus que jamais notre mouvement entend s’ouvrir pour s’associer, en toute indépendance, aux forces porteuses du renouveau.

En toutes circonstances, personne ne pourra empêcher notre mouvement d’être présent, dès le premier tour des élections législatives 2017, dans plus d’une centaine de circonscriptions du pays.

Une dynamique de rassemblement largement ouverte à la diversité peut éviter à nos concitoyens et aux forces progressistes de se trouver enfermés pour longtemps dans le pire des engrenages.

C’est à cette dynamique constructive que nous entendons œuvrer au Mouvement des Progressistes comme avec tous nos « soutiens libres ».

Robert Hue, Président du Mouvement des Progressistes, Sénateur

Un article publié le vendredi 6 janvier sur le site www.huffingtonpost.fr

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