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Mémorial

À l’occasion du débat sur la loi sur d’éventuels « aspects positifs » de la colonisation, à l’automne 2005, le concept de lois mémorielles a été forgé en France pour désigner essentiellement la loi Gayssot, la loi Taubira, la loi sur la reconnaissance du génocide arménien et celle précisément sur l’existence alléguée de ce qui fut qualifié d’« aspects positifs » de la colonisation.

Le débat sur la pertinence d’une telle intervention législative a été relancé, divisant tant la classe politique que la communauté scientifique et le monde de la presse. Il faut toutefois souligner la différence entre une loi effective comme la Loi Gayssot, assortie de sanctions pénales, et des lois déclaratives comme les trois autres, qui ne font qu’imposer des principes sans assortir cela de sanctions pénales

Fin 2021, la Cour suprême russe a ordonné l’interdiction de l’association « Mémorial », fondée il y a plus de 30 ans par l’ancien dissident soviétique Andrei Sakharov, un coup de plus porté à la société civile russe.

Il y a des symboles que l’on pensait intouchables, inattaquables ; comme le nom d’Andreï Sakharov et le travail de mémoire du Stalinisme et du goulag que cet ancien dissident, prix Nobel de la Paix, a entrepris avant même la disparition de l’URSS.

Mais rien n’est intouchable pour Vladimir Poutine, qui a fait interdire hier par la Cour suprême russe la prestigieuse association Memorial… Elle est accusée d’avoir violé les lois sur les « agents étrangers », la nouvelle arme du Kremlin contre les organisations de la société civile.

Dans la mise en scène de son délire, le dictateur russe n’a plus de limites : il a tout un champ libre de propagande pour assoir son discours concernant la nazification imaginaire de l’Ukraine… le bourreau Poutine devenant victime.

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