Au service d’une ambition personnelle dévorante, Nicolas Sarkozy est prêt à tout.
On le savait habité d’une haute idée de lui même, voilà désormais qu’il prétend au statut d’éminence scientifique.
Il vient d’exposer que l’homme n’est pas le seul responsable du changement climatique. « On parle, dit-il beaucoup de dérèglement climatique, c’est très intéressant mais ça fait 4,5 milliards d’années que le climat change. L’homme n’est pas le seul responsable de ce changement. (…) Je préférerais qu’on parle d’un sujet plus important: le choc démographique. Là, l’homme en est directement responsable. » et d’ajouter » Le Sahara est devenu un désert, ce n’est pas à cause de l’industrie. Il faut être arrogant comme l’Homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat… ».
Avec ses déclarations Nicolas Sarkozy rejoint le camp des climato-sceptiques et Donald Trump qui déclarait récemment vouloir faire annuler la COP21 qui selon lui va « tuer l’emploi et le commerce ».
Les climato-sceptiques banalisent la responsabilité de l’activité humaine dans les graves désordres climatiques qui perturbent gravement la nature, augmente le niveau de la mer, réchauffent le climat et ont des conséquences importantes sur la vie humaine.
S’efforcer de faire grandir la conscience universelle pour agir vite et fort afin d’inverser le cours néfaste des choses c’est le sens de la récente COP 21. Dorénavant avec la connaissance scientifique mondiale, lorsqu’on est dirigeant politique vouloir s’opposer à cet accord international et à l’idée que l’homme doit faire attention à la manière dont il vit sur Terre est une démarche politique dangereuse, c’est céder au populisme !
Nicolas Sarkozy est dans cette démarche. Il est aux petits soins pour la partie du corps électoral la plus à droite. Or, les enquêtes d’opinion le montrent, c’est celle qui est la plus hostile non seulement à l’altérité (elle est aussi notamment la plus homophobe et xénophobe) mais de surcroît largement indifférente aux grandes questions environnementales jusqu’à,souvent, en nier l’importance et l’urgence. Il veut donc les séduire avec ses déclarations sur le climat. Quel cynisme…
C’est vrai que Nicolas Sarkozy a changé.Il est pire qu’avant !