Nouveau gouvernement : scepticisme vigilant !

Avec la démission du gouvernement Ayrault demandée par le Président de la République, une seconde période dans le quinquennat présidentiel est désormais ouverte. Manuel Vals prend la tête d’un gouvernement dit de « combat ».

Pas question d’un procès d’intention à l’égard du nouvel hôte de Matignon. Mais un constat s’impose : les électeurs de gauche ont tiré le signal d’alarme. Les élections municipales, avec la non participation consciente d’un grand nombre d’électeurs de gauche, ont exprimé des exigences. Et si la droite tire les marrons du feu en terme de municipalités conquises, c’est surtout parce que la gauche au pouvoir a déçu.

L’électorat de gauche est en désarroi. Il a perdu l’espoir du changement promis lors de la campagne présidentielle de 2012. La boussole est perdue !

Chômage, pouvoir achat, insécurité, fiscalité : un sentiment est installé dans le peuple. Celui d’être oublié. Celui de ne pas compter. Plus grave encore pour la gauche celui de l’injustice. Pour lui c’est clair, la situation n’a pas changé depuis la présidence de Nicolas Sarkozy.

La droite, celle qui a tant abimé le pays durant les 10 ans, triomphe et en rajoute. Elle fait douter de tout, jusqu’au bien fondé des institutions. La montée du Front national y trouve sa sève.

Le nouveau gouvernement entendra-t-il l’inquiétude, l’impatience, la colère ? Le Président de la République, dans la feuille de route qu’il a tracée à Manuel Valls, semble vouloir poursuivre la même ligne politique. C’est pour le moins étonnant après une telle déculottée électorale.

Alors, au lendemain d’une échéance électorale qui a posé en grand l’ampleur de la colère, je ne signerai pas de chèque en blanc au nouveau gouvernement. Si mon appartenance à la majorité n’est pas mise en question, je m’attacherai à redoubler de vigilance sur l’action gouvernementale. Un nouveau gouvernement peut être un nouveau départ vers une meilleure direction. Il peut être aussi parfois, une façon de tout changer pour que rien ne change.

Pour ma part, mon ambition et mes engagements restent intacts : la volonté de faire réussir la gauche pour que les Français vivent mieux au quotidien et disposent de davantage de justice sociale. C’est aussi, de mon point de vue, la bonne manière pour que se renouent des liens entre les citoyens et une offre politique profondément renouvelée.

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