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OGM – Pour une interdiction définitive !

         Depuis le clonage de la brebis Dolly en 1996, il existe désormais 3 modes d’obtention de cellules souches embryonnaires : à partir d’embryons surnuméraires issus de la fécondation in vitro, à partir d’embryons conçus par clonage (proscrit depuis chez l’humain) ou par reprogrammation de cellules adultes en cellules embryonnaires. Si ces recherches permettent d’envisager de nouvelles thérapies pour la médecine régénérative, elles soulèvent néanmoins des questions éthiques concernant le devenir des organismes modifiés par transgénèse.  Peut-on ainsi consommer de la viande ou du lait d’un animal « modifié » ?

Le MdP réclame que l’expertise scientifique de ces produits soit associée à une traçabilité européenne renforcée (étiquettes et emballages).

         Le franchissement de la barrière d’espèce est aussi bien documenté. Nous savons que le virus de la grippe est recombinant faisant craindre une pandémie, depuis la crise H1N1 apparue en Chine. Il associe celui du poulet, du porc et de l’homme. Instable, ce virus mute, nécessitant d’adapter les vaccins chaque année.

Mais dans ce cas, le processus de modification du matériel génétique n’est pas induit, au contraire des céréales modifiées par des manipulations en laboratoire. Il s’agit par exemple de maïs contenant dans le génome des facteurs d’éradication des ravageurs ou bien la tolérance à un ou plusieurs herbicides, de blé dont la croissance est contrôlée ou de riz pouvant supporter les inondations. Le risque majeur est celui d’une dissémination à distance dans le paysage des pollens de ces céréales OGM. La contamination pouvant de façon aléatoire toucher en priorité l’espèce, mais aussi d’autres taxons végétaux.

         Si le maïs MON 810 est seul autorisé pour une culture commerciale en Europe, néanmoins la Commission européenne autorise toujours l’importation de soja ou de maïs transgéniques. C’est le cas des protéines végétales importées pour nourrir les animaux. Les produits alimentaires « sans OGM » peuvent en réalité aussi en contenir moins de 1%, alors que rien ne confirme qu’ils soient tous détectables et sans danger.

         Le Mouvement des Progressistes réclame un renforcement du cadre réglementaire : pour l’alimentation, sous l’autorité de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire), mais aussi pour l’environnement (Haut conseil des biotechnologies).

Notre pays doit peser pour modifier la directive 2001/18/CE relative à la dissémination volontaire d’OGM dans l’environnement !

Le MdP réclame l’interdiction de mise sur le marché d’OGM.

Au delà du principe de précaution, il s’agit de poser la question du modèle d’agriculture que l’on souhaite ! En effet, l’agriculture industrielle, qui s’est développée en France depuis plus de 50 ans, a toujours favorisé de grandes exploitations employant peu de personnel mais avec des coûts d’achats importants : engrais, pesticides, et même semences dans le cas des hybrides F1, très majoritairement utilisées. Un système mis en place pour alimenter l’industrie agroalimentaire en produits aussi proches que possible les uns des autres, mais qui présente l’inconvénient d’obliger au rachat annuel de semences pour cause de stérilité ou de perte de rendement. Ainsi le revenu de l’agriculteur est réduit à la portion congrue…

Le MdP réclame que la France défende une politique ambitieuse de soutien à l’agriculture paysanne et Bio dans les négociations de la nouvelle PAC qui doit entrer en vigueur en 2021.

Les ressources publiques seraient bien plus judicieusement utilisées à subventionner les changements de pratiques agricoles pour aller vers des modèles bénéfiques en terme de santé, d’environnement et générateurs d’emplois plutôt que de continuer à subventionner massivement les exploitations agricoles industrielles tel que c’est le cas aujourd’hui. 

Jean Couthures, délégué national à l’écologie

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