Pacte de compétitivité : une efficacité sociale et économique qui reste à prouver.

Logo MUPIl est des débats nécessaires, des décisions à prendre. Celles liées à nos capacités économiques et industrielles, aux moyens structurels et financiers redonnant du sens à notre économie, en font partie.

Dès lors, le rapport Gallois ne pouvait être ni jeté aux orties, ni voué au tri sélectif du dogmatique MEDEF qui n’y retenait que la baisse des charges des entreprises, de la dépense publique et du coût du travail.

C’est donc avec un esprit critique et constructif qu’il nous faut examiner les propositions gouvernementales.

Sans omettre de rappeler que ce sont les organisations syndicales qui, depuis trop longtemps, dénoncent l’affaiblissement continuel de notre potentiel industriel et que les salariés évoquant leur situation étaient régulièrement pris de haut par des dirigeants économiques, grands chefs d’industries et responsables politiques, qui leur rétorquaient que tel était le sens de l’histoire.

Un sens de l’histoire privilégiant la tertiarisation de nos territoires, de notre économie et prétendant que le succès français passerait par le « produire ailleurs », moins cher, plus vite en détruisant au passage les capacités d’innovations, de qualifications et d’emplois productifs qui caractérisaient l’atout français qu’est son tissu de PME, PMI.

De cette réalité, il fallait tirer un préalable, intégrer pleinement l’ensemble des acteurs aux décisions à prendre et notamment les représentants de celles et ceux qui ont eu le plus à subir l’affaiblissement de notre économie et à qui l’on a dit et répète encore que la force publique et politique étaient impuissantes face aux réalités économiques et aux choix stratégiques des grandes entreprises.

La rapidité de la réaction gouvernementale relativise la qualité des dialogues à engager et amoindrit la justesse du propos quand le 1er Ministre parle de décisions courageuses parce qu’il active les leviers économiques, financiers et fiscaux. Le courage politique aurait été d’aller au bout de cette démarche en sortant des sources de financement et marges de manœuvres habituelles.

La difficulté du gouvernement à promouvoir la nécessaire réforme fiscale basée sur un impôt tant des ménages que des entreprises lié aux capacités contributives de chacun fait qu’il se contraint lui-même à agir sur les ressorts déjà usités, possédant leur part d’injustices et d’inconvénients tels la TVA, la CSG, les crédits impôts et se prive de financements nouveaux.

Ce refus d’étudier cette voie est un frein à la mise en place d’une politique novatrice d’autant plus préjudiciable que Louis Gallois a été malheureusement entendu par le gouvernement en ne remettant pas en chantier la construction d’un impôt économique et territorial des entreprises. Pour les collectivités territoriales très impactées par la baisse des dépenses publiques alors qu’elles sont moteur de l’activité, c’est la double peine et il ya là une erreur à corriger.

Le débat reste donc largement ouvert et méritera les dialogues et concertations nécessaires avec l’ensemble des partenaires sociaux et des acteurs agissant sur notre territoire, notamment les élus se devant être autant écoutés que les milieux économiques et patronaux.

C’est en ce sens que le Mouvement Unitaire Progressiste, réservé face à certains choix gouvernementaux qui s’écartent des engagements présidentiels de François Hollande, entend participer et aider à la réussite du changement avec la volonté d’être utile et permettre les rassemblements les plus larges possibles.

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