Plans sociaux : il faut une négociation à l’international !

jnc

1000 : c’est le nombre de plans sociaux qui frappe la France cette année. Un chiffre énorme qui n’est malheureusement que la partie immergée de l’iceberg. Un chiffre que révèle aujourd’hui le Monde et qui doit nous alerter sur l’état de l’économie.

Petroplus, PSA ou ArcelorMittal : autant d’entreprises qui ont miné l’économie de la France en 2012. En 2013, la liste s’allonge et des groupes comme La Redoute, Alcatel-Lucent, Tilly-Sabco, FagorBrandt, Michelin, Gad ou Doux mettent leurs salariés à la porte sans perspective d’avenir. Des licenciements terribles, parfois, inadmissibles, que le gouvernement tente d’éviter. Le programme de la « Nouvelle France industrielle » doté de 34 plans de restructurations sectorielles, les aides à l’innovation ou le CICE sont censés dynamiser la santé de nos entreprises. Mais ces outils d’aide à la croissance sont-ils vraiment efficaces ? Les aides publiques aux entreprises sans contrôle ne sont visiblement pas une solution pérenne. Pire, elles alimentent l’idée fausse que le coût humain du travail est trop élevé.

Pour contraindre ces plans de licenciements et retrouver une économie vertueuse, il faut revoir le système économique en profondeur. Les grands groupes français sont dans des logiques de forte pression sur les résultats et ont donc tendance à alléger leurs dépenses salariales même lorsqu’ils affichent des bénéfices importants. Des bénéfices qui vont principalement dans la poche des actionnaires qui, eux, ne subissent pas la crise et ne remettent pas en cause la politique salariale. Cette logique de la baisse du « coût du travail » est une mode malheureusement répandue sur toute la planète où chaque économie nationale se trouve en concurrence et se livre au terrible sport du dumping social. C’est malheureusement la mondialisation de la dérégulation !

C’est donc sur une échelle internationale aussi qu’il faut réinventer la politique économique des grandes firmes. C’est une concertation entre les grands états du monde qu’il faut imaginer à travers, par exemple, le Conseil économique et social des Nations Unies. De nouvelles régles internationales doivent être écrites pour que l’économie soit remise dans le sens de l’humanité et pas celui uniquement tourné vers la rentabilité financière à court terme.

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