Tous les partis sont en crise, cette façon de s’organiser est sur le déclin. Sarkozy accumule les rejets de sa politique dans tous les domaines. Pourtant ce rejet ne constitue pas une alternative. Nous connaissons une période à hauts risques puisque soit la gauche perd une nouvelle fois la présidentielle et l’implosion la guette, soit elle gagne par défaut et les déceptions renaîtront, laissant le champ libre aux populismes, principalement à celui du FN. Aujourd’hui, le PS manque de visibilité dans ses propositions, et le Front de gauche joue la surenchère d’une gauche contre l’autre. Il est encore temps de changer cet état de fait. Le Mup propose que l’ensemble des foreces de gauche, celles qui veulent construire, s’unissent dans une démarche citoyenne, afin de dégager quelques orientations économiques, sociales et démocratiques capables de créer une alternative concrète et durable au libéralisme. Sur cette base, il serait possible d’ouvrir une candidature commune pour la présidentielle, et une représentation de toutes ces forces à l’Assemblée nationale. Je mesure la difficulté de ce dépassement de l’histoire, mais à terme, il est inéluctable sous peine de voir régresser toute la gauche française. Il s’agit, comme le proposaient mes amis Jean-Claude Gayssot et Robert hue, il y a quelque temps déjà, de d’opérer une véritable métamorphose de la gauche. (…) Il ne s’agit pas seulement de s’indigner, pour prendre le terme à la mode totalement insuffisant, mais de s’insurger.
Tribune publiée par Claude Pinon, délégué régional Bourgogne du Mup, dans Le Bien Public du 6 mars 2011.
