Pour une République nouvelle.

Par Michel Fize, Délégué national du MUP à la Sûreté, à la Justice et aux Libertés.

Puisque les mœurs sont corrompues, disait Saint-Just, il faut des institutions pour les épurer. C’est pourquoi…

Nous, progressistes, appelons de nos vœux une « République nouvelle », éthique et citoyenne. Une République réellement exemplaire et, au bout du compte, irréprochable. Cette République se doit d’être morale avant tout. Les affaires qui secouent, depuis des années, la classe politique partisane (Woerth, Sarkozy, Guérini, Tapie, Cahuzac…) nous obligent aujourd’hui, plus que jamais, à cette moralisation.

Si la classe politique est nécessaire pour guider la Cité, elle est au service du peuple. Les gouvernants forment à cet égard le premier « service public » de la Nation. Ces hommes et femmes n’ont qu’un seul droit, qui est surtout un immense devoir : servir les intérêts des citoyens, de tous les citoyens, en commençant par les plus démunis, les plus affaiblis. Les gouvernants ne sont que des « délégués du peuple » qu’ils ont mission de consulter, de concerter, de faire participer sans crainte ni faiblesse. Car la « République nouvelle » est une République participative, une République de proximité. Finissons-en avec la « République des accaparateurs », nous avons besoin d’une « République de serviteurs ». De serviteurs modestes. La « République nouvelle » est une « République de tous pour tous ». Elle n’est pas un gâteau offert en partage (en pâture ?) aux vainqueurs de l’isoloir. Finissons-en avec ce bipartisme dominant qui n’est que la ruine de notre démocratie.

Nous, progressistes, prônons, pour cette raison, une représentation proportionnelle qui soit la plus forte possible [personnellement, je la voudrais intégrale – l’instabilité gouvernementale ne menaçant plus comme jadis, sous la IVème République]. Un mode de scrutin plus mixte est en tout cas le seul moyen d’éviter la « République des copains » (et des coquins quelquefois, comme l’actualité nous en désigne ici ou là).

Nous, progressistes, voulons un statut de l’élu, qui assure à chacun une indépendance financière (avec indemnité convenable d’existence), un statut qui rende possible un authentique non-cumul des mandats. Soyons plus audacieux encore. Pour ne pas risquer les conflits d’intérêts publics-privés, pourquoi, tout simplement, ne pas interdire à tout élu ou nommé, au moins à de hautes responsabilités, de continuer à exercer son ancienne activité professionnelle de nature privée ? Une suspension de l’ancienne activité durant le temps d’exercice du mandat ou de la fonction, qui puisse permettre d’en finir avec les élus-avocats, les élus-médecins (ou chirurgiens), les élus-enseignants… En politique, le public et le privé ne sauraient être solubles, mais incompatibles. C’est cela aussi la « République nouvelle ».

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