Le projet de réforme de la constitution vient d’être adopté à une courte majorité par l’Assemblée Nationale. Il va maintenant être débattu au Sénat puis revenir à l’Assemblée Nationale.
Nombreux sont ceux qui pensent que ce projet est mal engagé et, qu’au bout du processus, il ne puisse convaincre suffisamment de députés et de sénateurs pour réunir le Congrès.
Pour ma part, en l’état actuel de la discussion parlementaire, je ne l’ai pas voté.
Comme beaucoup, à droite comme à gauche, je considère ce texte peu clair, inefficace pour améliorer la sécurité et inutile car plusieurs mesures préconisées existent déjà.
La menace terroriste est plus que jamais présente. C’est concrètement qu’il faut s’y attaquer : par des moyens supplémentaires pour les forces de sécurité ; par une meilleure coordination de nos services de renseignement ; par une plus forte prévention et répression de la tentation djihadiste…
Or, ces questions essentielles ont été malheureusement évacuées pour laisser place à un tout autre débat : celui de la prochaine élection présidentielle et de la préparation des primaires de la droite.
C’est dommage ! Je pense, comme beaucoup, qu’il faut mettre un terme à cette polémique qui creuse le fossé entre les Français et les partis politiques et qui risque de profiter à l’extrême droite.
La sécurité est essentielle. Sans elle il n’y a pas de démocratie. Elle n’est ni de droite, ni de gauche et ne doit pas être instrumentalisée pour des raisons politiciennes. C’est dans ce sens que je voterai mardi prochain pour le prolongement de l’état d’urgence.
Maintenant, il convient que l’action pour l’emploi, le pouvoir d’achat, l’éducation, et la santé revienne sur le devant de la scène.
