Quelle politique sociale pour aujourd’hui et demain ?

laurentlanyijpguillemanPar Laurent Lanyi et Jean-Pierre Guilleman, respectivement Maire-adjoint (MUP) et Conseiller municipal délégué (PS-MUP) de Carrières sous Poissy.

Plutôt que réformer les allocations familiales, le gouvernement va mettre à contribution les ménages plus aisés en réduisant le quotient familial. Une hausse d’impôts qui touchera 12 % des familles avec enfants.

Pour autant, n’y aurait-il pas plus d’équité à réviser les critères d’attribution des allocations familiales, en minorant les versements en fonction du revenu des ménages ?

Certes, il s’agit de remettre en question l’universalité de cette allocation héritage du CNR, sauf qu’entre 1944 et aujourd’hui la situation économique et sociale de notre pays s’est bien modifiée.

Quand on parle de solidarité, n’oublions donc pas la notion d’équité, il est anormal dans le contexte que nous connaissons qu’une famille dont le mari et la femme sont médecins ou avocats perçoivent pour deux enfants autant qu’une famille dont le seul revenu est le RSA.

En minorant ainsi les versements accordés aux plus favorisés, il serait même possible de revoir les critères d’attribution en considérant que le versement de ladite allocation pourrait être acté dès le premier enfant. Car, rappelons le, le versement ne se déclenche qu’à compter du second enfant. Aussi, une famille monoparental avec un seul enfant ne perçoit aucun versement au titre des allocations familiales…

Revoir fiscalement le quotient familial revient, nous l’avons tous compris, à revisiter la fiscalité de manière à peine détournée. Dans un contexte de crise où la relance économique ne peut être portée que par une relance de la consommation, « raboter » le pouvoir d’achat des consommateurs est une incohérence micro-économique.

Enfin, si la question fiscale nécessite une véritable réforme structurelle, la réflexion ne peut être que globale et non partielle.

Avec le MUP, demandons au gouvernement de revoir sa copie sur la question fiscale du quotient familial et réitérons sa demande d’ouverture d’un véritable débat, sans tabou, sur la réforme de notre modèle fiscal.

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