Interview. Le sénateur du Val-d’Oise et président du Mouvement des progressistes, Robert Hue, soutient NMR et « le rassemblement à gauche ».
Robert Hue est venu soutenir « l’homme du rassemblement » (photo B. Maslard)
S’il revendique son indépendance et sa liberté d’expression, Robert Hue est venu apporter son soutien à la liste socialiste conduite par Nicolas Mayer-Rossignol, où figure en 17e position en Seine-Maritime, son délégué régional Cédric Evano, agent hospitalier à Caen.
Quel est le sens de votre engagement auprès de NMR ?
Robert Hue : « Nicolas Mayer-Rossignol a compris qu’il fallait conduire ici une politique de large union dès le premier tour. Bien sûr, le second tour mettra toute la gauche en mouvement, mais il nous faut déjà, dès maintenant, affirmer l’union dans la diversité. Moi, je ne suis pas de la même sensibilité que Nicolas mais, en même temps, nous essayons de construire ensemble car la pire des choses dans la situation de fragilité politique que nous connaissons aujourd’hui, serait d’aller divisés. Lui, il est l’homme du rassemblement, et comme élu issu du monde du travail, je sais combien celui-ci est important. »
Pourquoi un accord ici en Normandie et pas partout ailleurs ?
« Nous sommes présents dans plusieurs régions, notamment en Île-de-France où nous avons trouvé avec Claude Bartolone un excellent accord de premier et de deuxième tour, sans ambiguïté. Il y a des endroits où c’est un peu plus compliqué… Je sais ce que mon mouvement représente, on l’a testé : 2 à 3 %. Mais regardez ce que représente ici l’addition de ces voix dès le premier tour : plus on sera haut, et plus les conditions seront réunies pour que ce qui commence à se profiler d’annonces constructives se transforme en réalités. »
Quel pourra être votre apport à la politique régionale ?
« C’est un apport social. Moi, je suis un homme qui vient du monde ouvrier, où l’on sait combien l’union est importante et combien la récupération par des forces populistes de ce qu’est la réalité sociale peut être dangereuse et grave. Et puis nous avons des choses à dire : je ne suis pas un béni-oui-oui, je ne suis pas d’accord sur tout avec la politique mise en œuvre et je le dis au président de la République et au Premier ministre. Par exemple, je suis favorable à ce qu’on accorde des fonds publics aux entreprises, mais j’insiste pour qu’ils soient mieux contrôlés afin de veiller qu’ils vont effectivement à l’investissement et à l’emploi. Je ne suis pas sûr que ce soit toujours le cas… »
Propos recueillis par F. B. Un article paru le 14 novembre 2015 dans ParisNormandie.fr
Un article paru dans Ouest-France le 14 novembre 2015.