yannick maurice

Retraites, pour un débat démocratique !

yannick maurice Les élus à tous les niveaux, et en tout premier lieu le président de la République le sont pour être au service de la population, de l’intérêt général et pas des marchés financiers.

Ils sont élus par des électeurs, pour la plupart salariés, chômeurs ou retraités ; pas par le patronat.

Un gouvernement se doit donc d’être à l’écoute de ses citoyens, de ce qu’ils souhaitent pour eux et pour leur famille, en particulier dans le domaine des retraites, préoccupation majeure aujourd’hui, car en effet l’allongement de la durée de la vie ne peut pas se traduire, pour beaucoup, par vivre plus longtemps dans une pauvreté organisée par le président lui-même.

Aussi, lorsque :

–        2, 5 millions de personnes sont dans la rue ;

–        que tous les sondages annoncent 2/3 de la population contre cette réforme autoritaire du système des retraites ;

–        quand chacun sait que 85% de la réforme sera supportée par les salariés ;

–        que cette nouvelle loi ne financera que 60% des besoins car le vrai problème se situe, au niveau de la redistribution des richesses et de la quantité des emplois, notamment, de l’emploi des jeunes qui en raison d’un fort taux de chômage commencent à travailler tard et n’auront d’autre choix que d’aller jusqu’à 67 ans pour avoir une retraite « décente » à taux plein.

–        mais aussi que ce projet concrétisant un inadmissible recul du droit à retraite à 62 ans et à 67 ans à taux plein ne fait pas partie du programme sur lequel Sarkozy a été élu, donc qu’il n’est pas mandaté par les français pour le faire…

Alors il est temps d’exiger un arrêt immédiat du vote de ce projet (sans urgence vitale), non pas pour rester sur un statu quo, mais bien pour prendre le temps d’un grand débat de société qui donne à chacun un espace d’expression où il pourra intervenir et entendre tous les arguments, les difficultés et les possibilités ; qui lui permettra de faire ses choix de vie en lien avec ses choix de société.

Et pour qu’un tel débat puisse avoir lieu, c’est bien au gouvernement que revient le devoir de l’organiser ; partout dans les entreprises, dans les villes, dans les villages, sur tous les lieux de vie et de travail, des moments de débat, d’écoute doivent être officiellement mis en place. Tous les scénarios, les avis politiques, syndicaux doivent pouvoir être présentés, explicités et débattus. La parole des citoyens doit y être prise en compte et répercutée ; la co-construction, la co-élaboration de plans de réforme doit être mise en œuvre et c’est seulement à l’issue d’un vrai exercice de démocratie qu’un vote (et non pas un référendum) doit être organisé autour des différents projets et de leurs perspectives.

Chacun pourra alors, de plein droit, exercer sa citoyenneté, juger et choisir en toute connaissance de cause l’avenir de sa retraite, de celle de ses enfants et des générations futures de notre pays.

Evidemment pourrait nous amener en pleine période électorale des présidentielles !

Ne comptant pas trop que le gouvernement actuel se jette sur cette proposition, il revient à la gauche de travailler à ouvrir ce débat démocratique, en toute sincérité, sans faux-semblants et sans arrière-pensées. C’est en tout cas la volonté du Mouvement Unitaire Progressiste réunit autour de Robert Hue

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