rh la gazette 042013

Robert Hue à propos du discours de Toulon : bis repetita des engagements non-tenus et fuite en avant d’une Europe d’austérité.

rh la gazette 042013 Devant un parterre de militants UMP triés sur le volet, le Président de la République, qui n’était en réalité que le candidat Sarkozy, a prétendu venir dire la vérité aux Français, omettant délibérément la vérité désastreuse de son propre bilan : une dette vertigineuse, un chômage endémique, un pays menacé par le diktat des marchés et l’argent roi. 

Nicolas Sarkozy voulait « dire la vérité ». Il n’a fait qu’avouer son impuissance et son incompétence.

3 ans après son premier discours sur la crise à Toulon où il prétendait vouloir corriger le capitalisme, une triste réalité : rien n’a changé. Disons-le, il ne veut pas s’attaquer, et pour cause, au système capitaliste.

La longue litanie de congratulation ne pourra faire oublier le renforcement des inégalités. A ce titre, il est encore à craindre que les efforts et sacrifices demandés soient de nouveau supportés par les salariés. 

En faisant applaudir les passages de son discours qui flattent tous ceux qui s’en prennent aux immigrés, et en remettant en cause les avancées sociales de la gauche – notamment les 35 heures et la retraite à 60 ans – Nicolas Sarkozy s’inscrit dans la droite ligne des plus réactionnaires et du grand patronat qui ont toujours prétendu que les maux du pays provenaient des conquêtes sociales. 

Au final, Nicolas Sarkozy a tenu un discours de bonimenteur, faisant fi d’être au pouvoir depuis 2002 et chef de l’Etat depuis 2007, et a annoncé la soumission de notre souveraineté aux marchés et aux injonctions de Madame Merkel.

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