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Robert Hue dans C à dire ?! : Comment faire face à la crise des partis politiques ?

cadire20140903 Il a été l’un des soutiens de François Hollande pendant la campagne présidentielle. En cette rentrée marquée par un remaniement express et une crise majeure au sein de la majorité,  Robert Hue, ex-patron du PCF aujourd’hui leader du Mouvement unitaire progressiste, livre son analyse sur le plateau de C à dire ?!

Tout d’abord un mot sur ce gouvernement et son tournant social-libéral. Comment l’appréciez-vous ? « Pour moi, ce n’est pas un tournant social-libéral, c’est une avancée social-démocrate dans le sens que je n’aime pas beaucoup. J’ai soutenu François Hollande pendant la campagne dès le premier tour, mais je souhaite une inflexion sociale et ce gouvernement ne donne pas du tout l’image d’un gouvernement qui va conduire cette inflexion sociale. Il y a incontestablement un problème qui se pose, économique, lourd, d’offre, etc ».

Manuel Valls a lancé devant les représentants du Medef : « J’aime l’entreprise ». Pour ma part, oui je pourrais dire : « J’aime l’entreprise et les salariés ». Car c’est un ensemble. Il n’y a pas d’entreprise sans les salariés donc il ne faut pas les oublier. Or aujourd’hui, je crois que l’essentiel est de redonner confiance aux couches populaires. Ils n’ont plus confiance dans le gouvernement, dans les partis politiques ».

D’autre part, il faut bien avoir à l’esprit que « si ce gouvernement échoue il n’y a pas d’alternative, contrairement à ce que dit Jean-Luc Mélenchon. Lui, il est dans une posture d’une gauche qui est divisée et dont une partie va combattre l’autre partie. C’est-à-dire qu’en gros il faut créer une alternative contre Hollande. Moi je n’en veux pas. Soyons sérieux ! La gauche aux Européennes, a fait 13,5 % des inscrits dans l’électorat français, et avec cela, elle va se permettre encore de se diviser. On va dire comme Jean-Luc Mélenchon : « Je ne veux pas d’un rassemblement ». Moi je ne veux pas de la politique qui est menée en ce moment, je l’ai dit à François Hollande, mais en même temps je ne veux pas sacrifier la possibilité d’un compromis possible sur des contenus. Je veux essayer d’infléchir au plan social ce gouvernement, je ne m’inscris pas dans une situation qui serait celle d‘une sorte de front commun anti-Hollande qui échouerait lamentablement. Moi je ne veux pas l’échec de la gauche ».

Comment envisagez-vous l’avenir ? Le PS peut-il se scinder ? « Il peut y avoir des éclatements, mais au fond il y a à changer la façon de faire de la politique. Regardez, es Français n’ont plus confiance dans les partis politiques. Le Journal du dimanche a publié un sondage récemment : 82 % des Français ne croient pas que les partis politiques puissent apporter des solutions à leurs problèmes de la vie quotidienne (…) Aujourd’hui, il faut faire de la politique complètement autrement ».

Pour voir la vidéo de l’émission, cliquer sur ce lien.

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