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Robert Hue invité de Public Sénat : « Il faut laisser à Sarkozy l’initiative de la politique spectacle »

h-3-1793480-1258376818 La venue de Ségolène Royal samedi lors du « rassemblement » entre « socialistes, écologistes et démocrates » du Modem, organisé par Vincent Peillon, a fait du bruit. Au grand dam du sénateur Robert Hue, instigateur du nouveau Mouvement unitaire progressiste et invité de la rencontre de Dijon. Il n’apprécie guère l’occultation des débats par la présence de la socialiste. Entretien.

Avez-vous été choqué, comme Vincent Peillon, par la venue de Ségolène Royal à Dijon ?

« Moi je n’entends pas en rajouter à cette polémique qui est née de la venue impromptue de Ségolène Royal. Cette rencontre n’était en rien une réunion d’un courant du PS. Sinon ni Daniel Cohn-Bendit, ni Marielle de Sarnez, ni Christine Taubira, ni moi-même n’aurions préparé cette rencontre. Dans ce cas, je n’y serai pas allé. Il s’agissait d’une journée de travail consacrée à l’éducation. Beaucoup de monde y a participé, notamment les syndicats d’enseignants. Tout cela a été occulté par cette polémique liée à la présence de Ségolène Royal. Je pense qu’il faut laisser à Nicolas Sarkozy l’initiative de la politique spectacle. Elle laisse apparaitre la grande faiblesse des idées. On ne sera jamais meilleur que lui en la matière. Il ne faut pas que la gauche fasse la même chose. Il ne faut pas tomber dans ce piège. »

Faut-il aller plus loin que ces réunions thématiques ?

« Les débats thématiques sont nécessaires et vont se poursuivre. Dès janvier, le 23 je crois, nous discuterons des questions institutionnelles. Il faut toute une série de thèmes approfondis pour voir ce que peut être un projet plus global pour un rassemblement global. »

Des débats thématiques, c’est ce que font les partis pour préparer un programme…

« Ce n’est pas un parti. Si je participe à cette démarche, c’est qu’il s’agit d’un dépassement des partis. Si leur logique s’impose avec des accords d’appareil, il n’y aura pas de rassemblement. Plus rien ne se fera sur des unions du type gauche plurielle qui se réglaient au niveau des états-majors. L’heure est de moins en moins à la verticalité, mais au transversal. C’est l’esprit du Mouvement unitaire progressiste que je viens de lancer. L’idée est de rassembler et démultiplier les forces de la gauche. A terme, il faut imaginer une confédération des gauches. »

Aujourd’hui, vous sentez-vous plus proche d’un François Bayrou ou d’un Olivier Besancenot ?

« Ni l’un ni l’autre. Ce sont des leaders de parti. Moi, je ne m’inscris pas dans une démarche partisane. Je suis communiste autrement. Je suis proche d’une démarche qui vise à unifier la gauche sur le contenu pour permettre une alternative à la politique de Nicolas Sarkozy. L’axe central de cette construction sont les principes de la gauche. Mais ça ne me gêne pas d’en débattre avec les démocrates ou les écologistes. Olivier Besancenot lui ne souhaite pas participer à une démarche institutionnelle avec les principaux partis de gauche. »

Recueilli par François Vignal

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