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Sébastien Nadot, candidat du MdP, s’inspire de Justin Trudeau pour lancer une campagne d’affiches en réalité virtuelle

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La campagne présidentielle est décidément très *intrigante*. Sans compter le vrai-faux suspense qui a entouré les candidatures Sarkozy, Macron ou Valls, il y a ces candidats, déclarés ou non, qui misent sur une communication basée sur le teasing. Ainsi le compte Twitter @EtsicetaitM, qui doit (depuis un mois) lancer ce qui ressemble à la candidature de Michèle Alliot-Marie. C’est aussi le cas de Sébastien Nadot, candidat mdP (parti lancé par Robert Hue).

Après avoir annoncé, plus ou moins subtilement, sa candidature, le mouvement des Progressistes lance début décembre une campagne d’affichage en réalité augmentée. « Il s’agit de la première campagne d’affichage interactive » en France, se targue le parti dans un communiqué que Le Lab s’est procuré. Sur ces affiches mauves, placardées depuis quelques jours à Paris et dans les grandes villes de France, deux mots : « TOC TOC ». Lorsqu’on la scanne avec son Smartphone, « le mur vous parle », s’amuse Robert Hue. Sébastien Nadot, « prof de gym », apparaît et délivre ce message :

Bonjour, merci de m’avoir ouvert la porte. Vous savez, ça fait longtemps que j’y réfléchis. Le meilleur moyen de prédire l’avenir, c’est de le construire ensemble. Et pour ça, je vous propose de construire un projet : écrivons-le, et portons-le de manière ambitieuse. Et pour ça, devenez député pour une France qui vous ressemble, qui nous ressemble, qui soit ambitieuse.

Au fait, je m’appelle Sébastien Nadot, je suis prof de gym, je fais partie d’un mouvement citoyen, le mdP, et je vous dis à bientôt.

Si le Premier ministre libéral canadien Justin Trudeau a utilisé cette com’ lors de sa campagne, il n’est pour autant « pas du tout un modèle, sauf en terme de com’ », se défend Robert Hue au Lab.

Sébastien Nadot, dont la candidature est selon lui passée sous « silence » dans la plupart des médias nationaux, emploie donc des moyens « décalés par rapport à une campagne traditionnelle friquée », avance le fondateur du mouvement. Et veut inciter des personnes issues de la société civile à s’engager. Le mdP, qui compte environ 2.000 adhérents, selon les informations du Lab, ne participera pas à la primaire de la « Belle alliance populaire ». Son fondateur Robert Hue met d’ailleurs dans le même sac aussi bien les candidats PS Manuel Valls ou Arnaud Montebourg, que Jean-Luc Mélenchon. Même s’il ne concourt pas au scrutin organisé par le PS, le candidat de La France insoumise y a exercé des responsabilités « pendant plus de 30 ans », rappelle Robert Hue.

Le sénateur l’admet, la quête des 500 signatures pour son candidat est ardue « à cause du nouveau système » (la réforme de l’élection présidentielle), et ce même avec son réseau développé notamment lorsqu’il s’est porté candidat du PCF à la présidentielle de 2002.

Avec ce coup de l’agence de com’ « Friendly Company », le mdP vise en réalité plutôt les législatives. Ces affiches se déclineront dans environ « 100 circonscriptions » (sur 577), espère Robert Hue. L’ancienne couleur rouge du parti s’est d’ailleurs muée en un mauve, « moins violent » car « la vie politique est déjà violente comme ça, il ne faut pas en rajouter », explique l’ancien cadre du PCF.

Un article d’Amandine Réauxdu – paru le 7 décembre sur le Lab Politique Europe 1

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