Le MUP et les progressistes, qui placent la personne humaine au centre de leurs valeurs fondatrices, ne sauraient partager les thèses radicales à l’encontre de la communauté Rom. Cette démarche peut être largement ressentie comme discriminatoire et porteuse d’exclusion. Tout en ne fermant nullement les yeux devant la réalité des difficultés auxquelles sont confrontés les populations et les élus face à ces situations.
Dans ces lieux de tensions, il est indispensable que des mesures humaines et sociales, respectueuses du droit, soient prises. Dans de nombreux cas, de telles mesures de gestion solidaire sont déjà efficaces.
Mais nous n’ignorons pas non plus que les thèses de rejet peuvent être majoritairement perçues dans une opinion publique où les peurs dominent souvent. Et le courage politique ne peut consister à épouser le sentiment d’une opinion, fût-elle majoritaire. Une telle attitude, politicienne, peut ouvrir la voie à la démagogie et au populisme le plus sombre. Jamais, par exemple, François Mitterrand et Robert Badinter n’auraient fait voter la suppression de la peine de mort s’ils avaient suivi l’opinion majoritaire des Français alors opposés à ce choix.
Le MUP rappelle que l’intégration dépend avant tout de la qualité de l’insertion scolaire et professionnelle…